Qualifications Mondial 2018 : La France ne doit pas se rater en Bulgarie
Les Bleus seront directement qualifiés dès samedi soir s'ils l'emportent et que la Suède s'incline auparavant à domicile face au Luxembourg (18h00). Voilà une conjonction improbable. La folle séquence de fin août début septembre en avait toutefois déjà offert une: les hommes de Didier Deschamps, après avoir savouré une orangeade (4-0 contre les Pays-Bas), en avaient sucé les glaçons (0-0 face au Luxembourg), gâchant là une belle occasion d'apercevoir, au loin, Moscou. Un mal pour un bien et le plein de frissons, histoire de dramatiser le rendez-vous sofiote ? "La dynamique positive a été lancée en 2013 avec les barrages contre l'Ukraine, quand on était dos au mur. C'est un peu une caractéristique de cette équipe. Dans les moments chauds, on sait se serrer les coudes, répondre présent", assurait le vice-capitaine Raphaël Varane. "Mentalement, on est en train de se préparer pour aller à la guerre", a aussi lâché Kylian Mbappé jeudi, conscient du lourd enjeu.
Déplacement périlleux...
L'équipe de France, depuis trente ans, ne s'est qualifiée pour un Mondial qu'une fois en finissant première de son groupe (pour l'édition 2006), et reste sur deux barrages à sensations, contre l'Irlande en 2009 avec la fameuse main de Thierry Henry, et l'Ukraine en 2013 (0-2 puis 3-0). Mais si les Bleus ont dominé les Bulgares il y a un an au "SdF" (4-1), ces adversaires les font traditionnellement souffrir. Dans l'historique franco-bulgare, il y a évidemment le cauchemar du 17 novembre 1993, lorsque la bande à Emil Kostadinov était venue s'imposer in extremis au Parc des Princes pour priver les Bleus du Mondial américain. Des "fantômes" que l'équipe de France actuelle a pris soin d'évacuer. Il y a de surcroît une malédiction française en terre bulgare: les Bleus y ont affronté neuf fois la sélection locale, pour une seule victoire (en 1932 !), un nul et sept défaites...
Une cascade de forfaits qui a également fragilisé le groupe de Deschamps, surtout au poste d'arrière gauche, où Lucas Digne (en manque de temps de jeu au FC Barcelone) devrait suppléer Benjamin Mendy et Layvin Kurzawa. En charnière centrale, Laurent Koscielny sera remplacé par le titulaire bis Samuel Umtiti aux côtés de Raphaël Varane. L'absence de Paul Pogba (blessé et suspendu à Sofia) devrait être compensée au milieu par N'Golo Kanté avec Blaise Matuidi et/ou Adrien Rabiot, voire Moussa Sissoko, si Deschamps choisit une option au mieux prudente, au pire frileuse. En attaque, il manque Ousmane Dembélé, mais il y a Mbappé.
Mbappé d'entrée ?
A 18 ans seulement, même s'il considère qu'il n'est "pas un sauveur", le Parisien représente bien l'arme la plus léthale à disposition de "DD". Où le placer ? Le sélectionneur peut l'aligner à n'importe quel poste du secteur offensif. Mbappé avait ses habitudes dans l'axe à Monaco, où il était naturellement porté vers la gauche, et il a appris à jouer à droite à Paris. Antoine Griezmann bénéficie de la confiance du sélectionneur, et Olivier Giroud de sa régularité dans l'efficacité - même s'il n'a pas marqué lors des trois derniers matches... "Il est susceptible comme les autres de donner un coup de main, que ce soit dès le début ou en cours de match", a dit "DD". L'équipe de France a encore son destin en mains. A préserver.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.