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Quand tennis rime avec environnement

En 2009, naissait l'opération "balle jaune" avec pour objectif de collecter les millions de balles de tennis usagées. Le but? Diminuer l'impact environnemental du tennis. Ce jeudi à Roland-Garros, Jean Gachassin, président de la Fédération, et Arnaud Clément, capitaine de Coupe Davis et parrain de l'opération, sont venus rappeler à tous que si celle-ci est un succès, elle ne fait que débuter.
Article rédigé par franceinfo
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1,5 millions de balles ont été collectées l'année dernière

C'est une fierté française. Pour l'instant. La collecte des balles de tennis est organisée depuis 2009 par une action concertée entre la Fédération, Babolat et la COVED, la société chargée de récupérer les balles. "Pour le moment, seule la France organise une telle opération, mais on a reçu des appels de Belgique et des Etats-Unis", concède François de Tarragon, directeur commercial chez la COVED.

Tout est parti d'une enquête datant de 2005 qui a secoué les instances françaises du tennis. Taper une petite balle jaune en ferait le 5e sport le plus polluant. La raison? Ces fameuses balles. Il a donc fallu réfléchir à une solution. Elle est née en 2010, lors de la première collecte des balles dans toutes les Ligues participant à l'opération. Résultat, 600000 balles collectées après un tour de France en camion. Une récolte qui profite à des hôpitaux ou des structures locales qui obtiennent des tapis d'évolution ou des sols sportifs, résultats du broyage des balles.

Economiser les kilomètres

Victime de son succès (1,5 millions de balles jaunes collectées en 2012), l'opération a du réfléchir à d'autres problèmes. "On a opté pour deux tours de France, un Nord et un Sud, explique François de Tarragon, désormais on récolte plus et on a diminué de 2000 le nombre de kilomètres parcourus". Présent lors de la conférence de presse, Jean Gachassin s'est félicité de ce "succès" d'une opération "emblématique de la démarche environnementale et sociétale de la Fédération" selon son vice-président Jean-Luc Tenedos. 

Pourtant malgré les efforts déployés, seuls 10% des balles utilisées par les Ligues (14 millions en tout) sont collectées. "Notre volonté est d'augmenter la récolte, notamment dans les centres de distribution et les magasins. Le potentiel de développement est énorme", estime Jean-Luc Tenedos qui précise que 26 ligues sur 37 se sont pliées à l'opération. "Les dernières nous rejoindront en 2014", assure-t-il. Les nombreuses balles "neuves" utilisées par Arnaud Clément lors de ses entraînements ont désormais une seconde vie utile et respectueuse de l'environnement.

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