Quatre bonnes raisons de continuer à suivre Roland-Garros même s'il n'y a plus de Français en simple
1. Parce que le tableau féminin a rarement été aussi incertain
Bien malin est celui qui connaît déjà le nom de celle qui remportera l'édition 2018 de Roland-Garros. La lauréate de l'édition précédente, Jelena Ostapenko, est sortie au premier tour. Les têtes de série que sont Karolina Pliskova, Elina Svitolina ou encore Caroline Wozniacki n'ont pas réussi à atteindre les quarts. Vous allez me dire que le champ est libre pour la numéro 1 mondiale Simona Halep. Mais en 31 participations en Grand Chelem, jamais la Roumaine ne s'est imposée en finale. 8 ans qu'elle attend son premier sacre en Grand Chelem.
Lire aussi : Simona Halep corrige Elise Mertens et file en quart
Deux anciennes lauréates sont encore en course : Garbine Muguruza (2016) et Maria Sharapova (2012, 2014). La dernière nommée fait son retour à Roland après 3 ans d'absence. L'année dernière les organisateurs n'avaient pas cédé à sa demande de wild-card. La Russe entend prendre sa revanche et revenir sur le devant de la scène en allant bien plus haut que sa 30e place au classement WTA.
De son côté, Garbine Muguruza fait peu de bruit mais n'a pas concédé le moindre set et perd de moins en moins de jeux au fil des matches (8, 7, 2, 0). Mais, comme on a pu le voir l'année dernière, une outsider peut très bien s'imposer. Et pourquoi pas la jeune russe Daria Kasatkina, étonnante de maturité et victorieuse face à Wozniacki en huitième.
2. Parce que Mahut, Herbert et Mladenovic convoitent une victoire finale en double
Lors de leurs trois participations à Roland-Garros en double (2015, 2016 et 2017), Nicolas Mahut et Pierre-Hugues Herbert n'ont jamais réussi à faire mieux qu'un huitième de finale à Roland-Garros. Ca tombe bien ! Ils ont déjà franchi ce stade cette année, avec une qualification en quart de finale.
Lire aussi : Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut qualifiés en quart de finale
Et généralement, quand les deux compères atteignent les quarts en Grand Chelem, c'est très bon signe. Ils l'ont fait à 5 reprises, et 3 fois ils sont allés en finale (1 perdue en 2015 à l'Open d'Australie, 2 gagnées à l'US Open en 2015 et à Wimbledon en 2016). Il ne manque que les Internationaux de France à leur palmarès.
Et puis n'oublions pas Kristina Mladenovic, également qualifiée en quart de finale en double. Associée à la Hongroise Timea Babos, elle compte bien s'imposer à nouveau après sa victoire avec Caroline Garcia en 2016. Elle pourrait aussi enchaîner un deuxième Grand Chelem d'affilée en double, puisqu'elle s'était déjà imposée avec Babos à l'Open d'Australie en début d'année.
3. Parce que Rafael Nadal continuera à écrire sa légende, qu'il gagne, ou qu'il perde
Que ce soit ses détracteurs ou ses fans les plus ardents, tout le monde doit garder un oeil sur les matches de Rafael Nadal. L'ogre de Roland-Garros est clairement l'épouvantail de la compétition. L'Espagnol, numéro 1 mondial, 10 victoires finales à Roland, reste sur une série incroyable de 37 sets remportés d'affilée à Paris.
Lire aussi : Nadal continue tranquillement sa route après sa victoire contre Marterer
S'il gagne, il remportera ses 11e Internationaux de France. L'occasion de mettre Björn Borg (6 victoires) à 5 longueurs et d'espérer faire deux fois mieux que la légende suédoise dès l'année prochaine. De quoi marquer l'histoire, encore une fois.
Et s'il perd, il vaut mieux ne pas avoir manqué cela. En 13 ans, il ne s'est incliné que deux fois, face à Djokovic en 2015 et face à Soderling en 2009. Dans tous les cas, l'Espagnol va marquer l'histoire du tennis à Roland-Garros cette année.
4. Parce qu'il y a aussi le tournoi junior
Outre les tableaux des simples hommes et femmes, et ceux de doubles, il y a également un tournoi junior, que vous pouvez suivre en direct sur France tv sport. Plusieurs joueuses et joueurs français sont encore en lice.
Là encore, la meilleure chance est une femme. Clara Burel, tête de série numéro 13 du tableau junior, le dit clairement ; elle compte bien remporter le tournoi. La Bretonne de 17 ans fait passer Roland avant son bac. Finaliste à l'Open d'Australie junior en début d'année, elle a déjà validé son billet pour les huitièmes de finale. Alors pourquoi pas imiter Kristina Mladenovic, lauréate en 2009 ?
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.