Cet article date de plus de neuf ans.

Quatre candidats éligibles pour la présidence de la FIFA

La commission électorale a officiellement déclaré éligibles les quatre candidats à l'élection à la présidence de la Fédération internationale de football prévue le 29 mai, a annoncé lundi la Fifa. Après les retraits des Français Jérôme Champagne, qui n'a pas présenté les cinq parrainages nécessaires, et de David Ginola, la commission électorale a déclaré éligibles Joseph Blatter, président en exercice et grand favori à sa réélection, l'ancien Ballon d'Or Luis Figo, le Prince jordanien Ali, un des vice-présidents de la Fifa et Michael van Praag, président de la Fédération néerlandaise.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

"Après avoir effectué les vérifications réglementaires, la Commission électorale ad hoc a officiellement déclaré tous les candidats éligibles à l'élection de la présidence de la Fifa", a indiqué la Fifa dans un communiqué. Chacun des quatre candidats "a fait l'objet d'une enquête d'habilitation menée par la chambre d'instruction de la Commission d'éthique", a ajouté la Fifa. Joseph Blatter, 78 ans, président depuis 1998, a eu sans problème ses parrainages (une majorité des six Confédérations qui composent la Fifa ont promis en juin dernier lors du Congrès de Sao Paulo de le soutenir) et remplit évidemment l'autre critère principal pour être candidat : avoir joué un rôle actif dans l'administration du football, à l'échelon national ou international, pendant deux de ces cinq dernières années.

Le prince Ali, le plus tranchant

Le prince jordanien Ali bin Al Hussein, dit prince Ali, 39 ans, un des vice-présidents de la Fifa, et Michael van Praag, 67 ans, président de la Fédération néerlandaise, présentent les dossiers les plus solides selon les critères de la Fifa. Le prince Ali se montre pour l'heure le plus agressif dans ses discours. Le 3 février, il a ainsi dénoncé la "culture de l'intimidation" au sein de l'institution et exigé un "débat public". Ce lundi, sur son compte twitter "AliForFifa", il a de nouveau appelé à la publication du fameux rapport Garcia sur les conditions d'attribution des Mondiaux 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar. "Si ce rapport n'est pas publié en entier, la Fifa continuera à susciter la suspicion", a twitté le Jordanien.

Van Praag peut compter sur Cruyff

Mais Ali ne fait pas l'unanimité en Asie, sa Confédération, qui a déjà promis son soutien à Blatter. D'ailleurs, il suffit de regarder les cinq parrainages dont il avait besoin pour se présenter: La Jordanie, quatre pays européens (Belarus, Malte, Angleterre, Géorgie) et les Etats-Unis. Donc, le Prince Ali cherchera essentiellement à pêcher des voix dans le même réservoir électoral que les deux autres opposants à Blatter, les Européens (54 voix sur 209) Figo et Van Praag. "S'il vient me le demander, Van Praag peut compter sur mon soutien", a prévenu la légende batave Johan Cruyff dans la presse de son pays, au sujet du président de la Fédération néerlandaise peu connu du grand public.

Figo, une "star" en campagne

Figo, 42 ans, est lui une figure mondialement connue. Son statut d'ancien Ballon d'Or a sans doute facilité l'obtention des parrainages nécessaires (il assure en avoir six). Mais quid de son expérience dans les instances ? Son entourage met en avant ses trois dernières années comme membre du "comité du football", une des commissions de l'Uefa, dans laquelle on trouve aussi d'autres anciennes gloires comme Dejan Savicevic, Zbigniew Boniek, Fernando Hierro ou Davor Suker. L'ancienne star du Real Madrid est en tout cas déjà en campagne et s'est rendue en Chine avant d'assister dimanche à la finale de la Coupe d'Afrique des nations... comme Blatter. Sur le plan médiatique, l'ex-vedette du Barça et de l'Inter Milan a reçu les encouragements du charismatique José Mourinho, entraîneur de Chelsea, et d'anciens internationaux comme Patrick Vieira, Raul et Deco. Et à Bata, en Guinée-équatoriale, lieu de la finale de la CAN-2015, il a posé en photo au côté du "Roi" Pelé.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.