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Quesada: "Deux équipes joueuses"

L'entraîneur argentin du jeu au pied du XV de France, Gonzalo Quesada, estime que Français et Argentins seront obligés de montrer "des intentions" samedi à Montpellier dans un match important pour "tester leurs systèmes de jeu" à dix mois de la Coupe du monde.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

Quel regard portez-vous sur la correction (13-41) reçue à Buenos Aires cet été ?
"Quatre mois plus tard, c'est le même. On était un groupe qui avait fait une énorme saison avec des champions du Grand Chelem, des champions d'Europe, de France... Il y avait une certaine lassitude, logique après tous ces efforts. Je ne crois pas qu'on était mal préparé. On était bien mais en face ils sortaient de deux défaites contre l'Ecosse. Dans le groupe argentin, il y a eu une sorte de pacte entre anciens et entraîneurs avec beaucoup d'émotion dans la préparation parce qu'ils étaient dos au mur. C'était un match qui était assez équilibré, il a basculé sur certains détails et on a perdu la ligne directrice."

Q: Le groupe français est-il plus prêt aujourd'hui ?
R: "Oui. Il est plus frais dans tous les sens du terme. On a conscience qu'on ne peut pas préparer un match international sans se mettre dans les meilleures conditions. Ca nous a servi. Les semaines de travail ont été très sérieuses, il y a un enthousiasme, un groupe vivant et engagé... Il y a cette sensation qu'on rentre dans la dernière ligne droite de quelque chose d'important. Quoi qu'on dise, le match contre l'Argentine est un match aussi, ou plus, important que face à l'Australie. Il n'y a pas de revanche, mais c'est la possibilité de dominer un adversaire qui nous a souvent mis en grande difficulté."

Q: L'encadrement avait d'ailleurs mis certains cadres au repos en vue de ce match...
R: "Il y avait un choix à faire avant même de donner la liste: prendre cette tournée comme un premier pas vers la Coupe du monde avec un groupe presque fermé ou on profiter d'être à un an de la Coupe du monde et donner à certains joueurs qui le méritent l'opportunité de se montrer. Je pense que c'était une bonne idée de le faire. C'était assez logique, intelligent. On ne se mettait pas trop en danger avec une équipe de très haut niveau (contre les Fidji) et en même temps ça permettait de reposer des joueurs qui avaient enchaîné beaucoup de jeu pour revenir plein de gaz. En plus, on a gagné, il y a une dynamique intéressante."

Q: Thierry Dusautoir disait que l'Argentine savait faire déjouer la France. Avez-vous le même sentiment ?
R: "Je suis à moitié d'accord. Quand j'étais du côté des Pumas, une partie essentielle de notre stratégie était de ralentir le jeu. Mais lors du dernier match, on a été dominé un peu partout. Ils ont joué, mieux que nous, mis en place un jeu complet avec des essais construits. Ils ne se sont pas contentés de défendre et garder le ballon. Connaissant le staff argentin et nos idées, je crois qu'il y aura des intentions de jeu des deux côtés. Pour les deux équipes, c'est un match de préparation pour la Coupe du monde, elles ont besoin de tester leur système de jeu, de voir comment on peut déstabiliser un adversaire avec des enchaînements, du mouvement... Ce serait trop limité de se contenter de mettre des coups de pied et d'organiser une ligne défensive. Sinon un jour on va se retrouver à la Coupe du monde sans avoir testé un système de jeu."

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