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Racisme: 2020, année d'engagement des sportifs

L'interruption du match de Ligue des champions entre le Paris SG et les Turcs de Basaksehir après des propos racistes supposés d'un arbitre symbolise une année 2020 où les sportifs du monde entier se sont engagés dans les questions sociétales.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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En 2016, Megan Rapinoe avait posé le genou à terre lors de l'hymne américain. (KEVIN C. COX / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

L'année 2020 aura été celle des prises de position des stars du sport. En France, en novembre, la vidéo du passage à tabac d'un homme noir par des policiers à Paris a suscité l'indignation de plusieurs grands noms du foot français, comme les footballeurs Antoine Griezmann et Kylian Mbappé, ainsi que le basketteur Rudy Gobert.

"J'ai mal à ma France", a écrit Griezmann, un tweet accompagné de la vidéo du média Loopsider montrant un producteur appelé "Michel" roué de coups par des fonctionnaires de police dans l'entrée d'un studio de musique du XVIIe arrondissement de la capitale. L'attaquant-star des Bleus a même mentionné le compte du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

C'est ensuite son coéquipier sous le maillot des Bleus Kylian Mbappé qui a dénoncé "une vidéo insoutenable" et "des violences inadmissibles", en légende d'une photo du visage ensanglanté du producteur. Le champion du monde 2018 a ajouté les paroles d'une chanson de la rappeuse française Diam's intitulée "Ma France à moi" et a conclu son message en écrivant "STOP AU RACISME".

Un engagement plus prononcé aux Etats-Unis

Ce phénomène est nouveau en France et en Europe, et semble suivre la tendance observée aux États-Unis, où se positionner sur les sujets de société n'est plus tabou pour les sportifs.

Le joueur de football américain Colin Kaepernick, première star du sport à dénoncer le racisme et les violences policières aux États-Unis, avait ouvert la voie en 2016, au prix de sa carrière sportive. Tout comme la très militante footballeuse Megan Rapinoe, dont la victoire à la Coupe du monde 2019 a servi de porte-voix à son combat pour l'égalité salariale et contre Donald Trump.

En 2020, la mort de George Floyd, père de famille noir tué lors d'un contrôle de police à Minneapolis, a fait sortir de leur silence de nombreux sportifs des ligues majeures nord-américaines.

En basket, les joueurs de NBA, la superstar LeBron James en tête, et les joueuses de la WNBA se sont largement mobilisés pour le mouvement "Black Lives Matter" (La vie des Noirs compte). Rapidement rejoints par d'autres athlètes et franchises de baseball, football ou hockey sur glace. Le genou à terre, geste symbole de cet engagement, a ensuite fait le tour du monde.

Une autre icône du sport mondial, le Britannique Lewis Hamilton, seul pilote noir de l'histoire de la Formule 1, a également embrayé sur cette thématique. "Je suis très fier de ce que beaucoup font là-bas et je fais front avec eux, en essayant de faire mon possible ici", a expliqué Hamilton. "Je vais continuer de discuter avec la F1 pour voir ce que l'on peut faire pour continuer d'éveiller les consciences et aider le mouvement." 
Sur la grille de départ des Grands Prix depuis le début de saison, les pilotes portent des t-shirts noirs frappés des mots "end racism" (en finir avec le racisme), quand le pilote Mercedes a choisi d'arborer également "Black Lives Matter". La majorité d'entre eux met également un genou à terre.

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