Régis de Camaret devant les assises
"J'ai failli à mon rôle d'enseignant, je me suis laissé aller à une situation que j'ai eu du mal à maîtriser, car Stéphanie Carrouget disait qu'elle était amoureuse de moi et le montrait", a déclaré le septuagénaire. "J'ai fait une grosse erreur, je n'ai pas géré la situation, j'ai eu le tort d'accepter qu'elle vienne montrer ses sentiments", a-t-il indiqué. Interrogé à la fois par le président de la cour et par son propre avocat, il raconte qu'il était dans la chambre de Stéphanie pour l'aider à ses devoirs, la fillette de 12 ans s'était "assise nue sur ses genoux". "Je l'ai repoussée et dit qu'il fallait arrêter et ça s'est arrêté là. Je n'ai pas abusé d'elle", affirme-t-il. Devant les enquêteurs, il avait pourtant admis des "caresses et des attouchements". "Le policier m'a secoué, ma garde à vue a été brutale", a-t-il alors expliqué. Camaret assure également n'avoir "jamais eu aucun geste déplacé" avec Karine Pomares, qui l'accuse de l'avoir violée à l'âge de 14 ans, en 1990. Il a par ailleurs qualifié de "mensonges monstrueux" les accusations des anciennes joueuses, qui se sont manifestées après le dépôt de plainte d'Isabelle Demongeot en 2005, l'accusant elles-aussi de viols.
De nombreux cas prescrits
Les faits dont il est accusé se sont déroulés il y a plus de vingt ans et cet ancienne figure du tennis français risque jusqu'à 20 ans de prison. En 2009, De Camaret avait bénéficié dun non-lieu dans une ordonnance rendue par la chambre de linstruction de la cour dappel dAix-en-Provence, mais le parquet général d'Aix-en-Provence avait par la suite décidé de se pourvoir en cassation contre cette décision. Et c'est donc devant les assises que l'ancien entraîneur de Nathalie Tauziat se retrouve ce jeudi.
Toute cette affaire a débuté en 2005 sur un dépôt de plainte pour viols d'Isabelle Demongeot. L'ancienne n°2 du tennis français avait alors dénoncé des viols de son ancien entraîneur, des faits que se seraient produits entre 1980 et 1989 alors qu'elle était interne au tennis-club des Marres à Saint-Tropez. Si ces faits étaient prescrits, une vingtaine d'anciennes joueuses ont par la suite dénoncé des viols et agressions sexuelles, commis principalement dans les années 1980. Mais seulement deux d'entre elles, aujourd'hui âgées de 36 ans, ont porté des accusations non prescrites, remontant à 1989-1991, et sont parties civiles. Le verdict est attendu pour le 23 novembre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.