Ribéry: "J'espère que cette fois-ci, c'est reparti"
Q: Ce but doit vous faire du bien...
R: "Ca fait beaucoup de bien pour moi, mes proches. Cela faisait trois ans que je n'avais pas marqué en équipe de France. Cela devenait pesant de devoir se répéter, les gens posaient des questions. En même temps, je ne suis pas un buteur, j'aime provoquer, percuter, j'aime faire des décalages et donner de bons ballons. Hier, j'ai eu un bon ballon de la part d'Olivier (Giroud, ndlr), qui fait une superbe remise et j'ai eu la chance de marquer ce but."
Q: Pourtant vous n'aviez jamais joué avec Giroud...
R: "On est des professionnels. On n'a pas besoin de jouer 50 matches ensemble. La rentrée d'Olivier a fait beaucoup de bien. On voulait absolument gagner ce match et au moins égaliser."
Q: L'air du Nord vous a requinqué?
R: "J'étais deux jours à Boulogne avec la famille puis à Valenciennes. Les gens sont toujours chaleureux, accueillants. C'était beau, magnifique, les supporteurs étaient derrière nous."
Q: Cela vous a rappelé l'ambiance de 2006?
R: "Hier, j'étais vraiment libéré, très heureux, très content. Mais ça ne me surprend pas parce que ce que j'ai fait hier, je l'ai fait pendant toute une année avec le Bayern et je n'arrivais pas à le refaire avec l'équipe de France, je ne comprends pas pourquoi. J'espère que cette fois-ci, c'est reparti."
Q: Est-ce le déclic que vous attendiez en bleu?
R: "Ces derniers temps en équipe de France, je n'étais pas décontracté, pas relâché, toujours critiqué. A un moment donné, tu te demandes ce que tu dois faire. Certes, on a envie que je sois bon, que je joue comme hier. Moi aussi j'ai envie, je suis le premier à venir en équipe de France pour être comme ça. Mais ça faisait longtemps qu'un stade français n'avait pas crié mon nom. J'espère que c'est un déclic pour tout le monde. Quand le public crie mon nom, ça me donne encore plus confiance, de tenter des choses, de marquer, de dribbler. Ce sont des choses que j'avais perdues. Au Bayern, j'ai de l'amour."
Q: Avez-vous demandé à jouer hier?
R: "J'ai posé la question à Jean-Louis Gasset (l'adjoint du sélectionneur, ndlr). Il m'a dit que c'était prévu que je joue le dernier quart d'heure. J'avais envie de jouer même si je n'ai rien fait en trois jours à Boulogne. J'ai juste couru vendredi avec mes deux frangins et un ami en forêt. Ca m'a fait du bien."
Q: Vous vous attendiez à ce déclic à Valenciennes?
R: "J'avais un bon pressentiment. J'étais décontracté, libéré."
Q: Avez-vous digéré la déception de la finale de la Ligue des champions?
R: "Ca va mieux. C'était difficile pendant 3-4 jours. Parce que le scénario était fou. On fait un match parfait. On est chez nous, on a des actions, on ne marque pas. On marque à la 83e minute, ils (les joueurs de Chelsea, ndlr) ont une action sur corner, ils marquent. On a un penalty et la chance de marquer un 2e but, on ne le fait pas. Après il y a les tirs au but. C'est dommage, on méritait cette coupe."
Q: Y aura-t-il un sentiment de revanche contre l'Angleterre, le 11 juin à l'Euro?
R: "Non. L'important c'est de prendre les 3 points. Jouer contre les Anglais ou l'Ukraine, c'est la même chose. Il faut gagner, c'est tout."
Q: 2 joueurs vont quitter le groupe d'ici mardi. Quelle est l'atmosphère au sein du groupe?
R: "Normale. Le groupe vit bien. On ne sait pas trop mais c'est demain, le coach va décider qui va nous quitter. Cette situation n'est pas facile pour le coach et pour tout le monde. On va être triste mais personne n'en parle dans le groupe. C'est plus embêtant d'en parler."
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