Roger-Vasselin sur sa lancée, Mannarino maudit à Paris
Ce n'est pas un exploit mais c'est une sacrée confirmation. Quatre jours après sa demi-finale perdue à Nice contre Albert Montanes, Edouard Roger-Vasselin a réalisé un match particulièrement sérieux, et effectué une entrée en matière très probante. A domicile, le Parisien pouvait tomber dans un piège appelé Martin Alund. Comme son nom ne l'indique pas, le 98e mondial est de nationalité argentine, ce qui représente toujours un danger, surtout sur terre-battue. Mais le Français est en forme. Et il a confiance.
Malgré un "pansement" sur le mollet droit, rappelant que la machine a été mise à rude épreuve ces derniers jours, Edouard Roger-Vasselin a fait le travail. Sur une dernière faute de son adversaire sur retour de service, alors qu'il avait peiné à finir le match lui-même, il pouvait sourire et engranger cette qualification pour le 2e tour. Comme l'an dernier. "Je me suis rendu le match facile en élevant mon niveau, surtout au troisième et au quatrième", se satisfaisait-il. Mais pour commémorer les 20 ans de la victoire de son père, Christophe, sur le N.1 mondial de l'époque, Jimmy Connors, il est certain que le 75e mondial aura bien envie de frapper un grand coup, peut-être dès le prochain match. Il pourrait en effet être opposé à Nicolas Almagro (N.11), une belle référence sur cette surface. Les deux hommes s'affronteront pour la troisième fois. Leurs deux premiers duels, tous deux sur terre-battue en 2012, se sont soldés par des victoires difficiles de l'Ibère en deux manches. "C'est surtout physiquement où je me suis un peu étoffé dans tous les compartiments de mon jeu, l'endurance, l'explosivité, dans mon déplacement qui est plus fluide. Cela se traduit par des résultats", analysait le Français au sujet de ses progrès.
Mannarino encore et toujours arrêté au 1er tour
Adrian Mannarino n'avait jamais franchi le 1er tour à Roland-Garros. Sur le court N.6, le gaucher valdoisien a bien failli réparer ce manque en disposant de l'Uruguayen Pablo Cuevas, qui l'a finalement emporté 6-3, 2-6, 6-3, 5-7, 7-5). L'ancien 49e mondial, qui n'a pas remporté le moindre match sur le circuit principal cette saison, n'a pas rompu cette dynamique négative. Cantonné aux challengeurs pour tenter de gagner des points, le Français n'est plus que 111e mondial. Mais il a cette patte gauche capable de tous les exploits mais aussi toutes les désillusions. Passé tout près de la sortie lors du quatrième set, il a su trouver les ressources pour arracher la cinquième manche et la mener tambour battant.
Mais au moment de conclure (5-3) sur son service, alors qu'il avait mené 5-2, il n'a pas réussi à transformer l'une de ses deux balles de match. Et sur la quatrième balle de débreak de l'Uruguayen, ce dernier se relançait (5-4), et égalisait à (5-5). Gagné par l'énervement, Mannarino jetait sa raquette, et voyait sa chance d'atteindre le 2e tour s'éloigner. C'était définitif au jeu suivant, sur son engagement. Après 3h40 de match, Mannarino encaisse sa cinquième élimination au 1er tour à Paris, en autant de matches dans le tableau final. "Malheureusement, ça ne passe pas ! Ce n'est pas le premier cette année qui se passe comme ça. Ça ne tourne vraiment pas", regrettait Mannarino. "Ça peut être tellement génial de bien jouer ici. Et malheureusement, à 4 cm près, ça s'arrête là ! C'est dur."
A 25 ans, Kenny de Schepper a connu ses premières émotions Porte d'Auteuil. S'il a apprécié l'ambiance de son premier "French", il était surtout déçu de sortir dès le premier tour. Comme à Casablanca, le tricolore a remporté face au même adversaire, mais comme à Casablanca, la hiérarchie a été respectée. Robin Haase, 66e joueur mondial, a, pour la seconde fois de la saison, battu le Français. C'est déjà la fin de l'aventure pour le Français qui a intégré pour la première fois de sa carrière le Top 100 de l'ATP juste avant Roland.
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