Roland-Garros 2015 - Nadal, 10 ans en 10 matchs : 2010, le retour de l'extra-terrien
Tour : finale
Adversaire : Robin Söderling (SUE, N.7)
Score : 6-4, 6-2, 6-4
Le contexte : Le hasard de la compétition a remis Robin Söderling sur la route de Rafael Nadal à Roland-Garros un an après sa défaite face au Suédois en 8e de finale.
Le match : Une revanche totale. Un match pour laver l’affront. Une victoire trois sets secs, pour réparer l’anomalie qu’avait laissée dans son palmarès la défaite de l’année précédente. Le combat était tellement déséquilibré qu’il n’a jamais vraiment débuté. Pourtant ce jour là Robin Söderling joue un tennis très solide. Pendant la première heure du match en tout cas, avant d’être écœuré. Sept balles de break obtenues sur les six premiers jeux de service de l’Espagnol. Pas une seule de convertie. Ensuite, il encaissera un huit zéro pour se retrouver mené 2-0 dans la troisième manche. Son déficit était trop lourd pour espérer revenir.
Cette victoire a une saveur particulière également. Car si le clan Nadal fait toujours preuve de respect pour son adversaire, le Suédois est connu pour être plus moqueur. Il avait déjà par le passé caricaturé les mimiques de Nadal à Wimbledon en plein match en tirant son caleçon et en remontant les manches de son T-shirt au niveau des épaules. Pas très classe. Et papa Nadal s’est empressé de lui donner une petite leçon. 2h18 de jeu rondement. Et pourtant, en éliminant en quart de finale le tenant du titre, Roger Federer, Robin Söderling s’était de nouveau placé comme un vainqueur potentiel du tournoi. Mais face à ce Rafa là, n’y avait pas grand-chose à faire. Oui, la déroute de 2009 n’était qu’un incident imputable à son usure, physique et mentale. Cette année là, à 100% de ses moyens, Nadal n’avait pas d’égal.
Pourquoi c’est exceptionnel : Parce qu'en 2010 Nadal réalise un "grand chelem rouge" inédit sur terre battue. Monte-Carlo, Madrid, Rome (les trois masters 1000 sur terre de la saison) et Roland-Garros. N’en jetez plus !
Ce qu’en pense Rafa : "L’objectif principal que j’avais atteint à Paris était de faire taire les prophètes une fois pour toutes. J’avais été à la hauteur de ma réputation de favori, ne perdant aucun set jusqu’à la finale où j’ai rencontré Robin Söderling, qui m’avait éliminé l’année précédente. Söderling avait battu Federer en quart ce qui signifiait que si je battais Söderling je pouvais rassembler suffisamment de points pour prétendre au titre de numéro 1 au classement. Et c’est ce que j’ai fait." (*)
(*) Extrait tiré de sa biographie, Rafa – par John Carlin
La Saga complète :
2012 - 48 pour triompher de Djokovic
2011 - Isner fait vaciller l'ogre
2009 - Tremblement de terre signé Söderling
2008 - La correction de Federer
2007 - Quand Rafa rejoint Guga
2006 - Bras de fer mythique face à PHM
2005 - La révélation
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