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Roland-Garros a augmenté sa dotation globale

En annonçant une hausse de la dotation globale de 7% à plus d'un mois du début des internationaux de France, les organisateurs de Roland-Garros ont envoyé un signal aux joueurs, dont la grogne monte
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Les courts de Roland-Garros, dont le court Philippe Chatrier, vus du court Suzanne Lenglen (ALEXEY KUDENKO / RIA NOVOSTI)

Depuis plusieurs mois, les joueurs réclament, notamment, que l'argent généré par les Grands Chelems soit mieux réparti. Certains évoquent même l'idée d'une grève. Pour éviter pareille mésaventure, la FFT a donc décidé de faire un geste, surtout en faveur des "petits".

Des saisons trop longues, des revenus générés par les matches inégalement répartis, les joueurs du circuit ATP sont revendicatifs depuis un certain temps. Et si le calendrier est sur le tapis depuis longtemps sans aboutir, celui de l'argent est plus récent. Cela date du début d'année, et prend source à l'US Open 2011. En imposant à des cadors comme Rafael Nadal, Andy Murray ou Andy Roddick, de jouer dans une météo exécrable, les organisateurs américains ont accentué l'impression qui circule depuis longtemps sur le circuit que les joueurs ne sont pas assez considérés. La grogne est donc montée d'un cran, atteignant les meilleurs alors que les "seconds couteaux" étaient plutôt seuls en première ligne jusque-là. Le déséquilibre en Grands Chelems est simple. Selon L'Equipe, en 2011, 27% des profits générés par Roland-Garros vont aux joueurs, et 73% à la Fédération française, organisatrice, après investissements.Quelques mois après, Rafael Nadal décidait de claquer la porte du Conseil des joueurs. Plus décidé que Roger Federer, le président, à faire bouger les choses, l'Espagnol a eu un geste fort. Entendu à sa juste mesure par le circuit. Car le Top 4 mondial (Djokovic, Nadal, Federer, Murray), qui capte 30% des gains en tournoi en 2011, n'affiche plus la même unité dans ce Conseil. C'est bien pour cela que la possibilité d'une grève n'est plus un mirage dans l'horizon, et cette menace brandie pour le premier Grand Chelem estival, Roland-Garros, a connu une réponse. A plus d'un mois du début des Internationaux de France, les organisateurs ont annoncé une augmentation de 7% de la dotation globale. Principale catégorie visée: les "petits joueurs". En simple, les prix devraient augmenter de 10 à 20% entre le 2e tour et les 8e de finale. Une façon assez claire de revaloriser les membres à l'origine de la grogne.Désormais sans son rôle de capitaine de Coupe Davis et complètement au service de Roland-Garros avant de prendre aussi les commandes de Bercy, Guy Forget a déjà du pain sur la planche. En faisant ces annonces, la FFT s'est clairement placée sur le chemin de l'écoute, et cette décision pourrait bien faire jurisprudence en condamnant Wimbledon puis l'US Open à faire de même, comme l'Open d'Australie en 2013.

Des saisons trop longues, des revenus générés par les matches inégalement répartis, les joueurs du circuit ATP sont revendicatifs depuis un certain temps. Et si le calendrier est sur le tapis depuis longtemps sans aboutir, celui de l'argent est plus récent. Cela date du début d'année, et prend source à l'US Open 2011. En imposant à des cadors comme Rafael Nadal, Andy Murray ou Andy Roddick, de jouer dans une météo exécrable, les organisateurs américains ont accentué l'impression qui circule depuis longtemps sur le circuit que les joueurs ne sont pas assez considérés. La grogne est donc montée d'un cran, atteignant les meilleurs alors que les "seconds couteaux" étaient plutôt seuls en première ligne jusque-là. Le déséquilibre en Grands Chelems est simple. Selon L'Equipe, en 2011, 27% des profits générés par Roland-Garros vont aux joueurs, et 73% à la Fédération française, organisatrice, après investissements.

Quelques mois après, Rafael Nadal décidait de claquer la porte du Conseil des joueurs. Plus décidé que Roger Federer, le président, à faire bouger les choses, l'Espagnol a eu un geste fort. Entendu à sa juste mesure par le circuit. Car le Top 4 mondial (Djokovic, Nadal, Federer, Murray), qui capte 30% des gains en tournoi en 2011, n'affiche plus la même unité dans ce Conseil. C'est bien pour cela que la possibilité d'une grève n'est plus un mirage dans l'horizon, et cette menace brandie pour le premier Grand Chelem estival, Roland-Garros, a connu une réponse. A plus d'un mois du début des Internationaux de France, les organisateurs ont annoncé une augmentation de 7% de la dotation globale. Principale catégorie visée: les "petits joueurs". En simple, les prix devraient augmenter de 10 à 20% entre le 2e tour et les 8e de finale. Une façon assez claire de revaloriser les membres à l'origine de la grogne.

Désormais sans son rôle de capitaine de Coupe Davis et complètement au service de Roland-Garros avant de prendre aussi les commandes de Bercy, Guy Forget a déjà du pain sur la planche. En faisant ces annonces, la FFT s'est clairement placée sur le chemin de l'écoute, et cette décision pourrait bien faire jurisprudence en condamnant Wimbledon puis l'US Open à faire de même, comme l'Open d'Australie en 2013.

 

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