Roland-Garros : chaise roulante, insultes, Kiki Bertens et Sara Errani ont joué le match le plus fou de la quinzaine
Le court 14 est décidément le théâtre des miracles. Après le marathon de 6h05 perdu par Corentin Moutet face à Lorenzo Giustino, place à la spectaculaire rencontre entre Kiki Bertens, tête de série numéro 5, et Sara Errani, finaliste de l'édition 2012. Si l'affiche était séduisante sur le papier, personne ne pouvait imaginer à un tel scénario.
D'abord, l'Italienne peinait à servir. Pourtant grande spécialiste du double, elle y a gagné tous les tournois du Grand Chelem, la native de Bologne a vécu l'enfer pour engager. Illustration.
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En conférence de presse, après la rencontre, l'Italienne expliquait ses difficultés. "Depuis deux ans, j’ai beaucoup de problèmes au service. J’essaie de me battre avec mes armes, avec ce que j’ai. C’est dur pour moi. J’ai d'énormes problèmes sur mon lancer de balle."
10 breaks d'affilée, Bertens en chaise roulante, Errani sort en colère
Mais, le match prend une tournure différente dans le troisième et dernier set. Si les deux joueuses remportaient toutes les deux leurs deux premiers services, un festival de breaks allait suivre. Errani, qui a notamment servi pour le gain de la partie, était simplement incapable de remporter son engagement, pas évident lorsque l'on ne remporte que 18% de points derrière sa deuxième balle. Au total, 10 breaks consécutifs seront échangés entre les joueuses, mais le meilleur allait suivre.
Au moment de conclure, Kiki Bertens s'écroulait sur le court. La Néerlandaise souffrait tellement qu'une chaise roulante était nécessaire pour l'extraire du court 14. Excédée, Sara Errani quittait le court très énervée. Suffisant pour que l'ancienne 5e joueuse mondiale crie "vaffanc...", sans besoin de traduction. Une injure mal interprétée selon l'intéressée. "Il m'arrive de le dire assez souvent sur le court. En Italie, on dit ça lorsque l'on est énervé."
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"Je n’aime pas qu’on se moque de moi"
Après la rencontre, l'Italienne semblait toujours aussi remontée. "Je n’aime pas qu’on se moque de moi. Elle a quitté le court sur une chaise roulante, mais là, tout va bien, elle est dans les vestiaires, elle va au restaurant… Ce genre de comportement ne me plaît pas."
En revanche, pour Kiki Bertens, qualifiée pour le troisième tour, pas question de revenir longuement sur la question. La tête de série N.5 s'est contentée de ces mots. "Elle peut dire ce qu'elle veut. Mais oui, peut-être que je devrais prendre plus de cours de théâtre."
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