Roland-Garros / dames : le récap' de l'édition 2018
• Les retours : Serena Williams et Maria Sharapova
Le tirage au sort du tableau dames de cette édition 2018 de Roland-Garros nous réservait une belle surprise. Sans nul doute l'une de ces rencontres qu'on coche sur son calendrier, ou à défaut qu'on se jure de visionner quelques minutes devant son écran. Le duel entre Serena Williams et Maria Sharapova était attendu en huitièmes de finale.
Le plus fou dans tout cela, c'est que les deux joueuses étaient au rendez-vous. Le plus tragique ? Que, finalement, le match n'ait pas eu lieu. Un forfait de dernière minute pour l'Américaine, blessée à un muscle pectoral, a laissé le public orphelin de ce qui s'annonçait comme LA partie de cette quinzaine.
L'image aurait été belle. Voir s'affronter sur le court l'une des meilleures joueuses de tous les temps, de retour pour la première fois sur un tournoi du Grand Chelem après sa grossesse, face à son illustre rivale russe, trois ans après sa dernière participation à Paris (et une suspension purgée pour dopage) suffisait à marquer l'histoire... Malheureusement pas pour cette fois.
• La déception : Jelena Ostapenko
L'élimination de la tenante du titre au premier tour contre l'Ukrainienne Kateryna Kozlova (7-5, 6-3) n'a pas fait de bruit. Il faut dire que la saison de la 5e joueuse mondiale - hormis une finale perdue contre Sloane Stephens à Miami - reste relativement quelconque : 25 matchs disputés, 13 victoires, 12 défaites. Mais cette sortie de route dès son entrée en lice à Paris n'en reste pas moins une surprise. Programmée le dimanche, ce qu'elle a regretté, et tout juste remise d'une blessure contractée après le Masters de Rome, la Lettonne n'y est pas allée par quatre chemins en conférence de presse :
"C'était un jour catastrophique. J'ai joué à peut-être 20% de mes capacités aujourd'hui. N'importe quelle joueuse capable de renvoyer cinq balles aurait pu me battre."
L'an II de Jelena Ostapenko Porte d'Auteuil a tourné court. La première vraie grosse surprise du tournoi.
• La promesse : Daria Kasatkina
Bon, considérer la 14e mondiale comme une promesse est peut-être exagéré. Mais la nouvelle étoile russe Daria Kasatkina a fait forte impression pendant la quinzaine. À 21 ans, son tour de force contre Caroline Wozniacki au 4e tour (7-6, 6-3) l'a encore un peu plus placée sur le radar des joueuses à suivre. Plus jeune quart de finaliste en lice, elle s'est logiquement inclinée contre la finaliste Sloane Stephens (3-6, 1-6).
Cette fan du Barça - et l'une des joueuses les plus sympathiques du circuit pour Alizé Cornet - repart de Paris avec son meilleur résultat en Grand Chelem. Et ça ne pourrait être qu'un début...
Voir sur Twitter
• Les Françaises
Elle était la dernière Française en simple sur ces Internationaux de France. Le combat de Caroline Garcia vers s'est brutalement terminé en huitièmes de finale ce lundi face à Angélique Kerber. L'Allemande a éliminé la 7e mondiale (6-2, 6-3) après seulement 1h07 de jeu.
La 74e mondiale Pauline Parmentier a, elle, été coupée dans sa lancée au troisième tour par une Caroline Wozniacki survoltée. La Danoise classée 2e mondiale n'en a fait qu'une bouchée. Résultat final après 1h18 de jeu : 6-0, 6-3. Mais avant cela, Pauline Parmentier avait du affronter deux de ses consoeurs tricolores. Pas une mince affaire. D'abord, une rencontre avec Chloé Paquet au premier tour, qu'elle a remporté non sans difficultés en trois sets (3-6, 7-6, 6-2) et sur deux jours. Puis Parmentier a du jouer face à son amie des courts, Alizé Cornet. Un match entre amies et pourtant bien loin d'être amical. Après 3h04 de jeu, Pauline Parmentier a arraché la victoire en trois manches (6-7, 6-4, 6-2).
Difficile de faire le tour des Françaises sans parler de Diane Parry. Malgré un bref passage aussi bien sur le tournoi des grands que des juniors, la jeune Française a véritablement fait sensation. À seulement 15 ans, elle s'est offerte au premier tour des qualifications la 109e joueuse mondiale et tête de série numéro 5, Jana Fett (7-6, 1-6, 7-5). Puis s'est malheureusement inclinée (7-6(6), 6-0) contre la Slovaque Rebecca Sramkova, 346e joueuse mondiale. Son entraineur, Julie Coin, a justement déclaré qu'elle "a un potentiel pour aller loin".
• La confirmation / surprise : Sloane Stephens
Peu d'observateurs l'attendaient en finale... Et pourtant. L'Américaine de 25 ans Sloane Stephens a successivement écarté Anett Kontaveit (24e), Daria Kasatkina (14e) et Madison Keys (13e). À la surprise générale, la dixième joueuse mondiale a remporté en septembre dernier l'US Open - son premier titre en Grand Chelem - face à son amie qu'elle a également affronté en demi-finale, Madison Keys. Ce qui surprend surtout, c'est de voir cette jeune prodige de la raquette exceller sur l'ocre, une surface qui n'est d'ordinaire pas sa spécialité. Sa prestation monstre ce samedi après-midi en finale face à la numéro un mondiale la place désormais parmi les joueuses les plus solides au monde sur terre battue.
Voir sur Twitter
• La reine : Simona Halep
Enfin. Après deux échecs en finale à Paris, voici la Roumaine sacrée reine de cette édition 2018 de Roland-Garros. La numéro un mondiale - incroyable de ténacité, notamment lors de la finale - remporte son premier titre du Grand Chelem. Celui qu'elle cherchait depuis tant de mois maintenant. Désormais, les choses sont un peu plus officielles : Simona Halep n'est plus en quête de légitimité. Celle qui domine le circuit WTA a réalisé un parcours des plus solides pour soulever le trophée Suzanne-Lenglen : un premier tour compliqué, remporté en trois sets contre Riske, puis des victoires en deux sets pleines de maîtrise. Jusqu'à son quart de finale contre Angélique Kerber - l'un des temps forts de cette édition. Et peut-être un déclic au moment d'aborder les demi-finales, puis la finale.
Si elle a souffert contre Sloane Stephens, Halep peut se targuer d'être devenue la première Roumaine à triompher en France depuis 1978 et le succès de Virginia Ruzici, aujourd'hui agente de la numéro un mondiale. L'histoire dans l'histoire.
Voir sur Twitter
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.