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Roland-Garros : froid, vent, pluie... "les conditions étaient horribles" sur la 1re journée

Les rencontres de cette première journée de Roland-Garros sont passées entre les gouttes mais n'ont pu éviter le froid et le vent qui s'abattaient sur les courts. Des conditions difficiles auxquelles les joueurs ont dû s'adapter malgré tout.
Article rédigé par Vincent Daheron
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Venus Williams, legging et veste manches longues sont de sortie sous ce froid. (MARTIN BUREAU / AFP)

Les organisateurs craignaient la pluie, ils ont eu le froid. Les gouttes de pluie quelque peu taquines en début de journée se sont estompées au fur et à mesure des heures, permettant même le luxe de jouer le dernier match sur le Philippe-Chatrier sans son toit. Mais le vent et le froid ont particulièrement perturbé les joueurs et joueuses en ce dimanche d'automne.

"Tu te couvres énormément"

Joué à une période inhabituelle, il fallait voir Simona Halep, Venus Williams ou encore Andy Murray préférant le legging au short, parfois agrémenté d'une veste manches longues, pour se rendre compte de la fraîche température sur ce Roland-Garros 2020. Même sous le toit qu'elle a inauguré en battant Sara Sorribes-Tormo, la tête de série numéro une Simona Halep a souffert d'une température qui a peiné à dépasser les 14 degrés : "Là où je suis heureuse, c'est ce que l'on a pu jouer malgré la pluie. Il faisait froid (avec le toit) même qu'il faisait froid dehors. Nous étions aussi protégés du vent." "On n'a pas l'horrible vent qu'il a l'air d'y avoir dehors, confirme Caroline Garcia, également programmée sur le central. Evidemment, ce n'est pas pareil. Tu te couvres énormément. En tout cas, moi je préfère me couvrir un peu plus, et avoir un peu plus chaud."

Mais peu ont la réputation et le classement pour s'offrir un premier tour sur le Philippe-Chatrier et profiter du nouveau toit. Benjamin Bonzi, tombeur d'Emil Ruusuvori, n'a pas eu cette chance : "Il y a du vent, et il fait très, très froid, expliquait-il en conférence de presse. Ce n'est pas facile de jouer dans ces conditions, mais il faut s'adapter." Programmé sur le court numéro 13 en fin de matinée, quand la pluie interrompait ici et là les rencontres qui avaient démarrées, Bonzi a dû faire fi des conditions. "On a en plus joué une grande partie du match sous la pluie. On était trempé !, réagissait le 226e joueur mondial. La raquette, les surgripes, tout est mouillé... Ce n'est pas facile, cela n'aide pas au niveau des balles non plus, qui prennent l'eau et sont très lourdes."

"Les conditions étaient horribles"

Même son de cloche chez Elliot Benchetrit, qu'une surface rendue lente par le froid et la pluie auraient pu avantager dans son duel face au gros serveur John Isner. En vain, défaite en trois sets. "Les conditions étaient horribles, lance Benchetrit. Les terrains étaient au mieux de ce qu'ils pouvaient faire. Les hommes de terrain ont mis corps et âme pour faire quelque chose de bien, mais c'était dur." "Ce n'est pas non plus hors du commun, relativisait John Isner. Même en mai, il se peut que vous ayez aussi des conditions humides et froides. Ce n'est jamais aussi froid que maintenant, certes." Un commentaire qui trouvait écho chez Venus Williams : "Généralement ici de toute façon il fait froid, il pleut, que ce soit en mai ou maintenant."

Des adaptations nécessaires sur le court

Les joueurs et joueuses engagés ce dimanche ont surtout insisté sur les adaptations nécessaires pour développer son jeu malgré les conditions difficiles. "On joue différemment lorsqu'il pleut beaucoup, enchaîne Venus Williams. Les rebonds sont différents, ils sont difficiles. On ne sait pas à quoi s'attendre." "L'effet ne prenait pas du tout, observait pour sa part Elliot Benchetrit. Et je trouve que les balles ne sont pas du tout adaptées à la surface."

Mais les conditions sont ce qu'elles sont et les prévisions météos de la quinzaine à venir n'invitent pas à l'optimisme. Les joueurs et joueuses souhaitent justement voir l'essentiel ailleurs, celui de pouvoir de nouveau fouler la terre battue parisienne, quatre mois après la date initiale du début du tournoi. "On ne sait pas combien de temps va rester le Covid. On aura sûrement d'autres matchs à jouer dans ces conditions. Même si j'ai perdu, je suis content", voulait retenir Elliot Benchetrit. Qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il gèle, un premier tour de Grand Chelem, ça se savoure.

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