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Roland-Garros : Jelena Ostapenko, an II

Sacrée contre toute attente l’an passé sur l’ocre du Chatrier, Jelena Ostapenko est de retour à Roland-Garros avec un nouveau statut de tenante du titre. Et cette fois, elle ne pourra plus compter sur l’effet de surprise.
Article rédigé par Mathieu Aellen
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

"J’ai l’impression d’être à la maison." Tout sourire lors du tirage au sort jeudi soir dans les allées de Roland-Garros, on pourrait presque croire que Jelena Ostapenko débarque à Roland-Garros sans aucune pression. C’est pourtant avec un tout nouveau statut pour elle que la Lettonne va faire son entrée ce dimanche sur le court Philippe-Chatrier, celui de tenante du titre. "C'est très spécial pour moi, parce que je suis tenante du titre. (…) Je me sens bien et je suis ravie d'être de nouveau ici", a confié la 5e joueuse mondiale vendredi en conférence de presse.

Un an après son la conquête du tout premier Grand Chelem de sa carrière à tout juste 20 ans, la détonante Lettonne est de retour Porte d’Auteuil avec une couronne à défendre. Première joueuse non tête de série à remporter le Grand Chelem parisien depuis Margaret Scriven depuis 1933, Jelena Ostapenko a de nouveau l'occasion d'inscrire son nom dans l’histoire des Internationaux de France puisque seules Chris Evert (1974-1975), Steffi Graf (1987-1988) et Monica Seles (1990-1991) ont réussi à conserver leur titre après la quête de leur premier Roland-Garros. Preuve du challenge qui attend la 5e joueuse mondiale dans un tableau féminin plus ouvert que jamais, de nouveau prête à conquérir la planète tennis à vitesse grand V.

Un nouveau statut

Vite, à l’image de son jeu ultra-offensif et insouciant, qui avait à la fois interpellé et fasciné le public parisien l’an passé. Sa finale face à Simona Halep avait été la démonstration parfaite d’un jeu à quitte ou double basé sur une prise de risque maximale, où elle avait cumulé 54 coups gagnants pour… 54 fautes directes.

Si la tornade Ostapenko avait tout emporté sur son passage Porte d’Auteuil, la jeune lettonne (20 ans) compile des résultats en dents de scie depuis son sacre parisien. Du bon avec deux titres (Séoul en septembre et Miami cette année), une qualification pour le Masters de fin d’année et une entrée dans le top 10 pérennisée pour celle qui occupe aujourd’hui le cinquième rang mondial. Mais aussi du moins bon, notamment en Grand Chelem. Tombée avec les honneurs en quarts de finale de Wimbledon face à la future finaliste Venus Williams, Jelena Ostapenko a enchaîné par deux sorties précoces à l’US Open et à l’Open d’Australie, s’inclinant au troisième tour face à deux joueuses hors du top 30 mondial.

Désormais dans la lumière, Jelena Ostapenko ne peut plus se cacher et se sait désormais attendue sur chaque tournoi, que ce soit par le public ou par ses adversaires. "J'ai mis quelques mois à réaliser que j'avais gagné Roland-Garros, puis j'ai dû m'habituer à ce nouveau statut : je suis une gagnante de Grand Chelem. Les gens attendent plus de vous, et vous faites l'objet de davantage d'attention", a déclaré la Lettone en conférence de presse. "La plus grosse différence, c'est que maintenant toutes les joueuses veulent me battre. Quand elles jouent contre moi, ça leur donne un surplus de motivation", a-t-elle ajouté. A commencer par Kateryna Kozlova, 66e joueuse mondiale, et qui devra se frotter à l’ouragan letton ce dimanche sur le court Chatrier.

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