Roland-Garros : Juan Martin Del Potro met fin au dernier Roland de Julien Benneteau
Par notre envoyé spécial Léo Anselmetti
Même si Julien Benneteau n'est pas sorti du court Philippe-Chatrier avec la victoire, même s'il n'a pas fait le poids face à Juan Martin Del Potro, l'essentiel était ailleurs. Battu en 3 sets (6-4, 6-3, 6-2) et moins de deux heures de jeu, le Français de 36 ans avait annoncé que ce 16e Roland-Garros serait très probablement son dernier. Avec un hommage digne de son nom offert par le public, Julien Benneteau s'est accordé un de ces moments figés dans le temps. Bien plus important que n'importe quelle victoire au 2e tour d'un Grand Chelem.
La puissance de Del Potro
De toute manière, l'Argentin était imprenable. Chronométré à 206 km/h, le premier service de Juan Martin Del Potro marque tout de suite le ton : il faudra que Benneteau, réussisse à tenir une cadence infernale pour se défaire du 6e joueur mondial, à qui il n'a jamais pris un set. En jouant un peu trop mollement, la sanction n'a pas tardé à tomber. Julien Benneteau se faisait breaker dès son second jeu de service.
Mené 4-2 mais solide sur ses retours et auteur de plusieurs coups de génie, le Français, 62e joueur mondial, espérait encore. Tout comme le public du Chatrier qui lui envoyait toute son énergie. Mais c'était compter sans les premiers services ravageurs (6 aces) et précis (83% de premières balles) de Juan Martin Del Potro finissant par venir à bout de Benneteau, qui concédait le premier set 6-4 devant la puissance de son adversaire.
Un 2e set à sens unique
Très vite distancé 3 jeux à rien dans la seconde manche malgré son effort toujours généreux, ses tentatives paraissaient vaines. Y compris après avoir mis fin à l’hémorragie en gagnant un jeu de service, il se revoyait tout de suite relégué à 4 jeux, bien trop loin pour espérer quoi que ce soit. Avec 27 coups gagnants de Del Potro dès le milieu de la 2e manche, il paraissait impossible à débreaker. C’était le cas. 6-3 pour lui, malgré quelques fulgurances.
Clap de fin
Dos au mur à l'entame du 3e set, Julien Benneteau retournait sur la terre battue du Philippe Chatrier avec plus de décontraction. Del Potro et lui enchaînaient leurs deux premiers jeux de service, chacun avec l’idée qu’un break en faveur de l’Argentin serait fatal. Il est arrivé à 2 partout. Mené 4-2, c’en était fini de Benneteau, incapable de remonter l’insurmontable (6-4, 6-3, 6,2) en moins de 2 heures de jeu. Juan Martin Del Potro, après avoir félicité son adversaire "pour sa magnifique carrière", rencontrera l’Espagnol Albert Ramos-Vinolas pour une place en huitièmes de finale.
Mais que son aventure fut belle. A 36 ans passés et pour ce qui sera certainement son dernier Roland-Garros, Julien Benneteau a franchi un tour - face à Leonardo Meyers - ce qu’il n’avait plus fait depuis 2013. Avec 16 éditions des Internationaux de France à son actif, sa longévité est exemplaire. Lui en tout cas, « n’oubliera jamais ».
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