Roland-Garros: La journée des Français avec l'exploit Parry, les retours des "anciens"
Diane Parry, l'effet Roland-Garros
L'année dernière, à 15 ans, Diane Parry avait franchi le 1er tour des qualifications alors qu'elle n'était même pas classée à l'ATP. L'élève de Julie Coin n'avait pas pu atteindre son but de rentrer dans le tableau final, mais elle avait déjà marqué les esprits. Du coup, cette année, elle a bénéficié d'une wild-card pour le tableau final. Un an de plus, un classement de 457e à la WTA mais surtout de 9e au classement mondial juniors, la joueuse du TC Boulogne-Billancourt avait des armes en plus pour faire face.
Sur le court N.8, elle a réalisé un bel exploit, en s'imposant contre la 102e mondiale, Vera Lapko, qui avait également fait ses premiers pas à Paris lors des qualifications (battue dès le 1er tour par Bianca Andreescu). Après avoir raflé la 1re manche 6-2, elle a su se remobiliser alors qu'elle était menée 3-0 pour une victoire en 1h41.
Alizé Cornet, la déception
Depuis 2012, Alizé Cornet avait toujours passé au moins un tour à Roland-Garros. Elle pensait que le tournoi de Rome, où elle était sortie des qualifications pour battre Suarez Navarro (31e mondiale) avant de tomber sur Sabalenka, serait de bon augure. Mais la Slovaque Viktoria Kuzmova, classée deux rangs au-dessus d'elle au classement WTA, n'a pas été du même avis. La joueuse de 21 ans, 8e demi-finaliste à Madrid et Lugano sur terre, s'est imposée en 1h25 6-4, 6-3 malgré ses 25 fautes directes.
Gasquet et Simon sereins, Tsonga convaincant, Paire sur sa lancée
Richard Gasquet n'a pas tremblé face à l'Allemand Mischa Zverev 6-3, 6-4, 6-3. De retour à la compétition après six mois d'absence après son opération à une hernie inguinale, le Biterrois a vite retrouvé ses sensations sur la terre parisienne. Au prochain tour, la mission s'annonce plus délicate face à l'Argentin Juan Ignacio Londero, tombeur de Tiafoe (N.32). Comme il l'a dit avant le début de cette Quinzaine, Gasquet fera "de son mieux".
Idem pour Gilles Simon. Avec son statut de tête de série N.26, il débutait son aventure sur un nom connu: Sergey Stakhovsky. Tombeur de Federer à Wimbledon dans l'un de ses plus grands exploits en carrière, il est un survivant des qualifications puisqu'il avait perdu la semaine dernière au 3e tour des qualifs, avant d'être repêché en tant que lucky loser. Même si la terre n'est pas sa surface préférée, le Français était en position de force. Il n'avait jamais été battu par l'Ukrainien en quatre rencontres passées. Une victoire 6-3, 6-3, 6-4 en un peu plus de 2h.
S'il a dû s'employer un peu plus que ses deux compères, Jo-Wilfried Tsonga est venu à bout sur son cinquième ace de la partie de Peter Gojowczyk (7-6, 6-1,4-6, 6-3). Le Français impeccable au filet (10/13) et efficace sur balle de break (7/9) a eu raison de l'Allemand (121e) trop maladroit ce lundi (42 fautes directes) pour espérer mieux.
Vainqueur samedi du tournoi de Lyon pour son deuxième titre de la saison, et le deuxième sur terre, Benoit Paire a maintenu le cap pour ses débuts à Paris. L'Avignonnais a perdu un set contre le Roumain Copil, mais la qualification a été acquise sans trop forcer (6-4, 6-7, 6-à, 6-1). 12 aces, 9 double fautes, il n'a pas laissé de côté ses habituels montagnes russes. Il affrontera au prochain tour Pierre-Hugues Herbert, auteur de l'exploit du jour.
Parmentier, Albie et Janvier, la logique
Elle a eu beau combattre, Pauline Parmentier n'a rien pu faire contre Kiki Bertens (N.4). La Néerlandaise, première joueuse à remporter le tournoi de Madrid sans perdre la moindre manche, a mis 1h28 pour s'imposer 6-3, 6-4. Demi-finaliste ici-même en 2016, Bertens est partie du bon pied.
A 24 ans, Audrey Albie, 284e mondiale et invitée dans le tableau final, n'a pas pu faire de miracle contre Zarina Diyas. La Kazakhe, 99e mondiale, l'a dominée 6-2, 6-2 en à peine plus d'une heure.
Le grand (1.93m) Maxime Janvier, bien que talentueux, est tombé sur un os. Pablo Cuevas, 47e mondial, grand spécialiste des glissades sur la terre ocre, lui a montré qu'il restait un long chemin avant qu'il ne franchisse le 1er tour dans un tournoi du Grand Chelem. L'Uruguayen s'est imposé contre le 190e mondial 6-4, 6-4, 6-2 en 1h34. Le Français avait été sorti également d'entrée l'an dernier par Kei Nishikori en trois manches.
Moutet en maîtrise
Le nouveau Corentin Moutet, c'est un joueur qui souffle à chaque changement de côté, qui respire pour mieux faire le vide dans sa tête. Connu pour ses coups d'éclats et coups de sang, l'un des espoirs du tennis français apprend à se maîtriser. Sous la houlette d'Emmanuel Planque, ancien entraîneur de Lucas Pouille, il se fait discret. Pour son entrée en lice dans le tournoi, grâce à une invitation, le 117e mondial affrontait Alexey Vatutin, 216e mondial sorti des qualifications.
Sous pression sur ses jeux de service, le Russe a laissé son rival s'envoler (5-2), avant de revenir (5-4) pour finalement trébucher au jeu suivant sur son service (6-4) en 38 minutes. La suite est du même acabit, avec deux manches serrées mais au final, une victoire en trois manches en 2h18. Comme l'an dernier, le voilà donc au 2e tour de Roland-Garros.
Muller termine sa belle aventure
L'année dernière, Alexandre Müller avait échoué à se sortir des qualifications, en tombant au 3e et dernier tour. Cette année, il a été plus loin. Après avoir sauvé une balle de match au 1er tour des qualifications, il avait bravé toutes les tempêtes pour se retrouver aujourd'hui face à l'Espagnol Roberto Carballes Baena. 74e mondial et surtout spécialiste de la terre, l'Ibère a fait le travail: 6-4, 6-4, 6-2. A 22 ans, le Francilien a encore franchi un cap de pl
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