Roland-Garros : Moutet-Janvier, premières explosives
Ils savaient qu'ils n'auraient pas un match facile, mais ils n'imaginaient sans doute pas tirer de tels noms. Pour leur premier match à Roland-Garros, Corentin Moutet (143e mondial) et Maxime Janvier (304e) ont hérité respectivement d'Ivo Karlovic (93e mondial) et surtout de Kei Nishikori (21e mondial).
Programmés en milieu de journée, les deux jeunes espoirs du tennis français devront gérer plusieurs paramètres : leur adversaire donc, mais aussi la chaleur annoncée, et pour Janvier, le stress supplémentaire de jouer sur un grand court (le n°1), réputé brûlant.
Premier Grand Chelem pour Janvier
Pour son premier Grand Chelem, le Picard (21 ans) aura droit à un baptême de feu. Passé tout près de se qualifier l'année dernière (défaite au 3e tour face à Guido Pella), il a écumé le circuit Challenger cette année, battant notamment Dustin Brown (149e), Quentin Halys (134e) et l'ancien terrien Tommy Robredo, désormais 168e.
Face à Kei Nishikori, auteur d'une solide préparation sur terre battue (finale à Monte-Carlo, demi-finale à Rome), la partie risque d'être très compliquée, tant l'écart de niveau semble important. Mais le Creillois, doté d'un service puissant facilité par sa grande taille (1,93m) a des armes pour contrarier le Japonais. Réponse prévue à partir de 13h sur le court numéro 1.
Moutet peut y croire
Pour Corentin Moutet (19 ans), la montagne s'annonce moins haute. Face à Ivo Karlovic (39 ans), vingt ans séparent les deux joueurs. Et surtout, un motif d'espoir : le Parisien l'a déjà battu cette année, en février à Quito (7-5, 6-7, 7-6). Eliminé au premier tour de l'Open d'Australie sans démériter face à Andreas Seppi pour son premier Grand Chelem début janvier, Moutet a déjà connu la tension d'un Grand Chelem.
Face à la machine à aces qu'est le Croate, Moutet le sait : il doit enflammer le court n°7 (prévu à partir de 14:15) pour se donner une chance. Ca tombe bien, il adore ça. "J’aime bien créer, qu’il se passe quelque chose. Renvoyer la balle, cela ne m’amuse pas. J’aime faire du spectacle. », racontait-il au Figaro.
Dans cette opposition de style entre le talentueux gaucher et le puissant droiter au service lourd, le spectacle devrait être au rendez-vous dans un court n°7 souvent dédié aux Français, et qui ne demande qu'à s'enflammer.
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