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Roland-Garros : Quelles contraintes pour les spectateurs en 2020 ?

L'édition 2020 de Roland-Garros aura bien lieu avec du public. Les 11 500 personnes présentes chaque jour devront respecter un protocole bien particulier, qui aura des conséquences sur la vie au sein de la Porte d'Auteuil.
Article rédigé par Guillaume Poisson
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
  (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Parmi toutes celles et ceux qui ont déjà acheté leur billet pour l'édition 2020 de Roland-Garros, il y aura d'abord ceux qui devront faire une croix sur leur achat. Passée de 20 000 à 11 500, la nouvelle capacité d'accueil du Grand Chelem parisien, annoncée par la Fédération française de tennis ce lundi, va amener au remboursement d'une partie des détenteurs de billets. Ensuite, il y aura ceux qui iront quand même Porte d'Auteuil cette année, et qui découvriront le nouveau visage de Roland-Garros, entièrement adapté aux critères sanitaires. "Ce sera le premier tournoi avec spectateurs", se réjouissait Bernard Giudicelli, le président de la FFT dans son allocution. "On avait un impératif : faire un tournoi responsable. Roland-Garros 2020 vivra pour les joueurs, pour les fans." Etalé sur 12 hectares, le stade offre des opportunités pour éviter que le public s'agglutine. 

• Des adaptations dès l'entrée 

Le port du masque sera obligatoire dès l’entrée et les premières barrières qui se trouveront, comme chaque année, autour de la Porte Molitor, du carrefour des anciens combattants et des serres d'Auteuil. 

Les files d'attente habituelles seront bien entendues contrôlées pour que la distanciation sociale soit respectée. Au bout, les spectateurs éviteront la case palpation : les portiques de sécurité seront les seules à vérifier si personne ne cache d’objet dangereux.

• A l'intérieur, une circulation cadenassée

Ce sera la grande nouveauté de l'édition. Le public sera trié en fonction des billets : chacun sera dirigé vers l'une des trois zones indépendantes du complexe. Roland-Garros sera en fait trois stades en un. Ce sera soit le Philippe-Chatrier, soit le Suzanne-Lenglen, soit le Simonne-Mathieu, avec les courts annexes affiliés à chaque zone (Courts 2, 3, 4, 5, 7, 9 avec le Chatrier, du 10 au 14 pour le Lenglen). Et la circulation entre les zones sera interdite. "Le public titulaire d’un billet du Simonne-Mathieu ou du Philippe-Chatrier ou du Suzanne-Lenglen ne pourra malheureusement pas, en raison de la crise sanitaire, passer d’un site à l’autre" a expliqué Jean-François Vilotte, directeur général de la Fédération française de tennis (FFT). 

A l'intérieur de ces trois zones, un sens de circulation sera signalé par du marquage au sol, avec un personnel censé veiller au respect de ce fléchage. Pour les spectateurs, il ne sera donc pas possible - sur le papier du moins - de se rendre aux courts annexes par le même chemin que ceux qui se rendent au court principal de la zone. 

• Des matches bien verrouillés

Le port du masque sera obligatoire, même pendant les matchs.

Dans les tribunes, il y aura un écart d'un siège entre chaque groupe de personnes "composé au maximum de 4 personnes venant ensemble ou ayant réservé ensemble", d'après le protocole sanitaire de la FFT. Sur les courts annexes, un siège sur deux sera condamné, et le placement sera libre, comme d'habitude, sur les autres sièges. Les premiers rangs, souvent très proches du terrain et des joueurs sur les annexes, seront entièrement condamnés. 

Les sorties de court seront bien plus contrôlées qu'habituellement. Pour éviter que les attroupements ne s'additionnent dans les allées, et que les flux ne se croisent, l'organisation ménagera un espace de 15 minutes entre deux sorties de court. En d'autres termes, dans le cas où deux rencontres finissent simultanément ou quasi simultanément, un spectateur pourrait devoir rester à sa place pendant 15 minutes alors que le match est terminé. 

"C’est une organisation radicalement changée, réfléchie en prenant compte des circonstances sanitaires actuelles", admet Jean-François Vilotte.

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