Roland-Garros : Shapovalov enterré par Struff à Paris
Denis Shapovalov est un attaquant. Comme le veut la tradition, les attaquants sont rarement en fête sur la terre battue. Le jeune Canadien de 20 ans, 3e au classement de la Next Gen qui crée la hiérarchie entre les joueurs de moins de 21 ans, a traversé la saison sur terre battue comme un fantôme. Eliminé d'entrée à Monte-Carlo, Barcelone, Madrid, vainqueur d'un match à Rome et Lyon, il a encore trébuché d'entrée.
Il faut dire que le tirage au sort ne l'avait pas gâté. Non pas que Jan-Lennard Struff est un crocodile de la terre battue, appréciant rien moins que les longs rallyes de fond de court. Non. Mais l'Allemand, avec son classement de 45e mondial, est pétri de talent. Et il devient de plus en plus habitué à couper les têtes de série qu'il croise. Cette saison, il a un petit tableau de chasse sympathique: Carreno Busta à Auckland, Raonic à Dubaï, Zverev à Indian Wells, Goffin et Tsitsipas à Barcelone, Kyrgios à Madrid et Cilic à Rome. Et surtout, à Monte-Carlo, il avait accroché le scalp du Canadien d'entrée, après trois manches accrochées (5-7, 6-3, 6-1). Une victoire qui effaçait le succès de "Shapo" lors de leur premier duel passé, à Tokyo en fin de saison dernière (4-6, 7-6, 6-4).
Seul le début de rencontre à la main de Shapo
Cette fois, pas de suspense, pas de résistance. La tête de série N.20 n'a pas réussi à prendre le dessus, malgré une meilleure entame de rencontre (3-0). Mais l'Allemand revenait en enchaînant trois jeux à son tour (3-3). A 6-5, Shapovalov obtenait une balle de set sur le service adverse, mais son adversaire l'effaçait. Et dans le jeu décisif, le 45e mondial prenait le large (4-0) avant de céder son premier point. Le seul de ce jeu décisif pour un 1er set raflé en à peine moins d'une heure.
Contraint de faire la course derrière dans le deuxième set, Denis Shapovalov perdait son engagement à (4-3), pour abandonner la manche (6-3) en moins d'une demi-heure. Dos au mur, le Canadien tentait bien de réagir. Mais il concédait son premier jeu de service, avant de subtiliser celui de son rival aussitôt. Et au 7e jeu, il le perdait encore. Jan-Lennard Struff n'avait plus qu'à terminer le travail.
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