Roland-Garros : Stéfanos Tsitsipás prend sa revanche sur Andrey Rublev et se qualifie pour les demi-finales
Il y avait un air de revanche sur le court Philippe-Chatrier cet après-midi. 10 jours après une finale remarquable, et remarquée, à Hambourg, Stéfanos Tsitsipás et Andrey Rublev, deux des joueurs les plus prometteurs du circuit ATP, croisaient de nouveau le fer Porte d’Auteuil. Sur les bords de la mer du Nord, le Grec avait dû s’incliner, après avoir pourtant servi pour le gain de la partie, en 3 manches, offrant au Russe son premier titre ATP 500 et un plein de confiance avant les Internationaux de France. Dans des conditions Hambourgeoises, loin de celles que l’on a coutume de rencontrer à Roland-Garros, Tsitsipás s’offrait une jolie revanche.
Tsitsipás en mode diesel
Pourtant, dès les premiers coups de raquette, le Grec semblait gêné. Perturbé par la longueur de balle, couplée à une énorme puissance de frappe trouvée par le Russe. Et s’il était pourtant le premier homme à se procurer une balle de break dans cette partie, Tsitsipás était aussi le premier à céder sa mise en jeu, fort logiquement dès son deuxième engagement. Rublev faisait alors la course en tête dans la première manche, jusqu’à un réveil, soudain, du joueur grec. Celui-ci intervenait alors que le Russe servait pour le gain du premier set, Tsitsipás lâchait alors ses meilleurs coups, dont plusieurs revers somptueux, pour effacer un break de retard et reprendre l’ascendant psychologique. Sonné, Andrey Rublev subissait alors les assauts du Grec qui remportait 4 jeux consécutifs, synonymes de première manche (7-5).
Si le Russe parvenait à se vider la tête et à accrocher Tsitsipás en début de deuxième manche, le Grec trouvait la solution. Eblouissant, le 6e joueur mondial alternait entre coups gagnants, 9 sur l’ensemble du set, et longs échanges pour pousser un Rublev, un peu trop impatient, à la faute. Ainsi, sur le deuxième set, Tsitsipás remportait 10 des 13 échanges comportant entre 5 et 8 coups et 5 des 7 échanges de plus de 9 coups. En 29 minutes, révélatrices d’une domination extrême, le Grec remportait la manche (6-2).
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La prime à l’expérience
Plus jeune homme sur le court, Stéfanos Tsitsipás était, paradoxalement, le plus expérimenté. Lui seul avait déjà connu un dernier carré en Grand Chelem, c'était en Australie, en 2019. En revanche, le 6e joueur mondial n'avait jamais fait mieux qu’un 8e de finale à Roland-Garros. L'an dernier Porte d’Auteuil, il avait cédé les armes à la main face à Stan Wawrinka, au terme d'un combat épique. De son côté, Rublev, n'avait disputé qu'un match dans le Grand Chelem parisien avant cette édition, en 2017 face à Diego Schwartzman. Blessé, il avait dû renoncer aux éditions 2018 et 2019. En manque de repères, le Russe perdait ses nerfs, jetant de rage plusieurs fois sa raquette dans la troisième manche.
Un troisième set que Tsitsipás gérait parfaitement pour l’emporter (6-3) et attendre patiemment Novak Djokovic, ou Pablo Carreno Busta, vendredi. Le Grec, qui a réussi 35 coups gagnants sur l'ensemble du match, devient ainsi le plus jeune demi-finaliste de Roland-Garros depuis Juan Martin Del Potro en 2009, un bel accomplissement.
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