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Roland-Garros - Trungelliti : "Je pourrais dormir un jour et demi"

Héros improbable du premier tour, Macro Trungelliti a vécu une histoire rocambolesque avant de se défaire de Bernard Tomic en quatre sets lundi. Prévenu hier de sa possibilité de participer au tableau final, ce "lucky loser" a parcouru 10h en voiture depuis Barcelone pour arriver à Paris hier soir. Fatigué, il raconte son épopée pour arriver à temps pour son match.
Article rédigé par Théo Gicquel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Pouvez-vous nous donner les détails de votre incroyable voyage ?

Marco Trungelliti : "Nous étions en famille. Ma famille avait loué une voiture pour aller visiter Barcelone et l'Espagne. Mon coach m'a dit : "Regarde, Safwat (un autre "lucky loser") est en train de jouer, donc prépare-toi." J'ai réalisé que j'était le prochain sur la liste. J'ai mis cinq minutes à me décider. J'ai dit à ma grand-mère que nous allions à Paris, et qu'elle venait avec nous. Nous avons fait les bagages en 30 minutes. De nombreux vols étaient annulés, et la grève des trains a compliqué la chose. Donc nous avons pris la voiture. Nous sommes arrivés à minuit à Paris, j'ai dormi 7 heures maximum. Mais ca valait le coup, non ?"

A quelle heure avez-vous quitté Barcelone ?

MT : "A 13h (dimanche). Le trajet a duré 10 heures. Mais en Argentine, lorsque l'on n'habite pas à Buenos Aires, des milliers de kilomètres, ce n'est pas grand chose. Tu peux faire faire des milliers de kilomètres entre deux villes. Ce n'était pas un problème de conduire autant." 


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Comment vous êtes-vous sentis sur le court ? Vous avez perdu le second set.

MT : "Je le savais depuis hier, donc mentalement, j'étais prêt à jouer. Physiquement, je ne sais pas . A la fin, je me sentais mieux. Je n'ai pas ressenti de pression particulière. Mon adversaire (Bernard Tomic) n'est pas un joueur de terre battue réputé. Il est meilleur sur dur, c'est un joueur rapide. C'est un excellent joueur, mais il n'était pas à son meilleur niveau. Tu peux alors essayer d'exploiter les failles de ton adversaire si tu les vois. Je ne sais pas comment il s'est senti, mais je me suis senti très bien, et c'était le plus important. J'étais très relax."

Maintenant que vous y êtes, quelle est votre attitude avec cette seconde chance ?  

MT : "C'est une bonne opportunité d'avancer. Les deux dernières fois, j'ai perdu au deuxième tour. Donc je dois faire mieux. Je sais que c'est une opportunité, je dois gérer la pression. Plus tu la subis, moins tu as de chances. Je dois m'entraîner à nouveau, me reposer avant mon match de mercredi."

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Comment êtes-vous niveau fatigue ? Etes-vous toujours sous l'adrénaline du match ?

MT : "Je crois que je pourrais dormir un jour et demi. Je n'avais pas trop d'adrénaline, car c'est contre-productif pour moi. J'étais fatigué, j'ai essayé de prendre le match normalement. Et c'est passé. "

C'est la troisième fois qu'il se passe quelque chose avec vous à Roland-Garros. Quelle est la suite ? 

MT : "La suite pour moi, c'est de gagner mercredi. Ca serait positif, surtout mentalement. Ca n'arrive pas tous les jours de jouer un deuxième tour de Grand Chelem. Mais il est l'un des meilleurs joueurs du monde (Cecchinato est 72e mondial). Donc, ça va être compliqué. Mais je vais aborder ce match sereinement."

Vous rendez-vous compte que vous êtes devenu la coqueluche du tournoi ?

MT : "Non, pas vraiment. Je n'avais jamais eu une conférence de presse avec autant de gens. Même quand j'ai joué contre Marin Cilic il y a deux ans. Mais comme je ne suis pas sur les réseaux sociaux, je ne suis pas au courant de ce que les gens disent. Je le sais par ma femme, sinon, je ne serais même pas au courant."

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