Ronaldo, Djokovic, Aulas, Manaudou : le bulletin de notes du weekend
Félicitations du jury : Novak Djokovic
Il y a les têtes de classe qui brillent une fois, puis crânent, se reposent sur leurs lauriers et s’effondrent à l’exam suivant. Et puis il y a celles qui réussissent, puis révisent deux fois plus et ne cessent de surprendre au fil des trimestres. Novak Djokovic est de celles-là. Toujours monstrueux dans les grands rendez-vous, le Serbe n’a eu aucun mal à venir à bout d’Andy Murray en finale du tournoi de Miami – l’Ecossais, élève timide mais volontaire, s’est même complètement effondré dans le troisième set (0-6). Après le Masters 1000 de Bercy, le Masters de Londres, l'Open d'Australie, le Masters d'Indian Wells, ‘Nole’ a désormais accroché tous les tournois majeurs depuis le mois d'octobre dernier. Le numéro un mondial devient aussi le premier joueur à réaliser à trois reprises le doublé Indian Wells-Miami.
Encouragements : Cristiano Ronaldo
Depuis qu’il a remporté le Clasico, il y a deux semaines (2-1), le Barça a pris ses distances sur le Real Madrid en tête de la Liga. Mais le club de la capitale n’a pas encore abdiqué, et l’a rappelé dimanche en corrigeant très sévèrement Grenade (9-1). La classe madrilène a brillé dans son ensemble, mais son meilleur élève, Cristiano Ronaldo, s’est montré étincelant : le Portugais a inscrit le premier quintuplé de sa carrière, dont trois buts en l’espace de huit petites minutes. Avec cette perf’, CR7 s’envole en tête du classement des meilleurs buteurs européens.
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Premier de la classe, mais peut (encore) mieux faire : Florent Manaudou
Sacré champion de France du 50m nage libre ce week-end, Florent Manaudou reste absolument intouchable dans sa discipline de prédilection. Pour autant, l’élève-modèle de la natation tricolore quitte Limoges avec un goût d’inachevé. "Les Championnats restent nuls pour moi, parce que j'étais venu pour faire des bons temps et je ne fais pas de bons temps", s’est-il désolé dimanche. Sa finale remportée en 21’’70 ? "Pas bon du tout". Le champion olympique met la barre très haut à quatre mois des Mondiaux de Kazan.
A raté son exam, mais s’en sort bien : Zlatan Ibrahimovic
Le superbe "Classique" de la Ligue 1, dimanche, a prouvé que le PSG pouvait briller sans son meilleur élément. Transparent, maladroit devant le but et imprécis dans ses transmissions, Zlatan Ibrahimovic n’a pas pesé sur la rencontre, ce qui n’a pas empêché le leader de s’imposer (3-2) au Vélodrome. "Je me suis senti un peu fatigué, mais c’est normal, a réagi le Suédois. Il ne faut pas oublier qu’on est la seule équipe européenne encore en lice dans quatre compétitions: mardi, on joue une demi-finale (en Coupe de France, contre Saint-Etienne); samedi, on joue une finale (en Coupe de la Ligue, contre Bastia); la semaine suivante, ce sera la Ligue des champions (quart de finale aller face à Barcelone)". Pour cette fois, le jury veut bien l’excuser.
Élèves les plus réguliers : Toulon et Clermont
Trois d’affilée pour Toulon, quatre pour Clermont : les demi-finales de la Coupe d’Europe de rugby se joueront, cette année encore, avec les deux meilleurs élèves de l’Hexagone. Le RCT, double tenant du titre, peut viser un triplé historique après sa victoire face aux Anglais des Wasps (32-18) grâce à un Fred Michalak insolent de réussite. Les Clermontois, eux, ont frappé très fort en concassant Northampton (37-5). La Yellow Army a inscrit quatre essais, dont un doublé de l’ailier international tricolore Noa Nakaitaci. Déception en revanche pour leur camarade de classe, le Racing-Métro, éliminé à la dernière seconde par les vice-champions d'Europe en titre, les Saracens (11-12).
Avertissement : Jean-Michel Aulas
Il ne peut pas s’en empêcher ! Elève brillant mais intenable, souvent averti pour bavardages, Jean-Michel Aulas a encore fait des siennes ce weekend. Chargé par l’OM sur sa propension à critiquer ouvertement l’arbitrage français, le président de l’OL s’est d’abord lâché sur Twitter (comme souvent) avant d’en remettre une couche devant les médias après la victoire des siens à Guingamp (3-1), critiquant véhément le président du club marseillais, Vincent Labrune. Sur les réseaux sociaux, il répliquait encore samedi soir, attendant le match OM-PSG avec "sérénité : deux grandes équipes, deux grands entraîneurs, un grand et un petit président".
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Expulsion définitive : l’attaque du bus de Fenerbahçe
Le weekend sportif a aussi et malheureusement été marqué par un drame, en Turquie : l'agression armée (plusieurs coups de fusil) qui a visé le bus du club de Fenerbahçe, samedi soir. Pas de victime, mais un blessé grave (le chauffeur du véhicule, touché au visage) et des conséquences potentiellement très importantes puisque le club-phare du football turc a demandé dimanche la suspension du Championnat. "Le sang a coulé et le football s'est tu. Retrouver et punir les auteurs de cet acte est d'une importance vitale pour Fenerbahçe", a réagi le club, actuellement en tête de la ligue. Le ministre des Sports, Cagatay Kiliç, avait dénoncé dès samedi une "attaque lâche et inhumaine", tandis que le vice-président du club a dénoncé une agression dont le seul objectif était "de commettre un meurtre".
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