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Roxana Maracineanu, ministre des Sports : "L'enjeu est de voir plus de sport féminin à la télévision"

En pleine polémique autour du sexisme dans le milieu du journalisme sportif, Roxana Maracineanu, ministre des Sports, a voulu élargir le débat, lors d'une interview à France Info le jeudi 25 mars : "Cela concerne les employeurs de mettre à l'antenne, de favoriser, d'accréditer et de légitimer la présence de personnes qui pensent cela", a-t-elle dit.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1 min
 La ministre déléguée chargée des Sports, Roxana Maracineanu, en octobre 2020.  (JACQUES WITT/SIPA)

Depuis la sortie du documentaire de Marie Portolano "Je ne suis pas une salope" diffusé dimanche 21 mars sur Canal +, de nombreuses personnalités ne cessent de réagir, notamment sur le cas de Pierre Menès. Roxana Maracineanu a pris la parole sur Franceinfo, estimant que le sort du chroniqueur vedette de Canal+ revenait "à son employeur"

"Je leur dis merci d'avoir parlé et soulevé ce sujet, comme cela s'est fait dans d'autres secteurs d'activité", a commenté la ministre concernant ce documentaire, insistant sur "la parité" et "la mixité" dans la pratique, les instances dirigeantes, "et tout au bout de la chaîne sur un plateau où l'on parle de sport", a-t-elle dit.

Canal+ a été accusé lundi d'avoir censuré le documentaire "Je ne suis pas une salope" de Marine Portolano et Guillaume Priou pour protéger Pierre Ménès, les passages le mettant en cause dans deux affaires d'agressions sexuelles ayant été coupés de la version finale, selon le site Les Jours.

Le passage censuré finalement diffusé sur C8

Devant ce tollé, un passage a ensuite été diffusé sur dans l'émission "Touche pas à mon poste", sur C8 (groupe Canal+), qui recevait Pierre Ménès. Ce dernier avait alors tenté de faire acte de contrition. "Aujourd'hui, ce cas là précisément concerne l'employeur de Pierre Ménès, comme cela concerne les employeurs de mettre à l'antenne, de favoriser, d'accréditer et de légitimer la présence de personnes qui pensent cela". Et de rajouter : "On vit dans une société où ce type de question et ce type de réponse n'a plus sa place"

Interrogé par ailleurs sur le fait qu'elle se soit dit, à l'Assemblée la semaine dernière, "sensible à la question de la publicité après vingt heures" vendredi, avec en ligne de mire les JO de Paris-2024, elle a affirmé jeudi que "l'enjeu est de voir plus de sport féminin à la télévision, plus de sport en clair et c'est vrai que le service public est le meilleur endroit pour le faire". "Ce n'est pas moi qui déciderai, c'est Roselyne Bachelot", la ministre de la Culture, a-t-elle ajouté.

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