Challenge Cup : après Lyon face à Glasgow, Toulon résiste au retour des London Irish et se qualifie pour les demi-finales

Carton plein pour les clubs français. Dimanche 8 mai, Toulon a emboîté le pas de Lyon en se qualifiant pour les demi-finales de Challenge Cup grâce à sa victoire (19-18) contre le London Irish. Le RCT rejoint ainsi le LOU, vainqueur, lui aussi à l'arraché, de Glasgow samedi.

L'horizon continue de s'éclaircir pour Toulon

"Les Toulonnais sont affamés, abrasifs et en confiance", prévenait Les Kis, le coach australien des London Irish avant la rencontre de ce dimanche. Engagé dans une folle remontée en Top 14 pour glaner une place dans le Top 6, le RCT comptait en parallèle bien poursuivre sa course dans la compétition qui l’a maintenu à flot malgré un début de saison très compliqué. En s’imposant (19-18) face au London Irish, les coéquipiers de Baptiste Serin ont confirmé leur regain de forme et affronteront les Saracens dans le dernier carré.

On a mal débuté, en deuxième mi-temps on a joué l’occupation et ça nous a souri. On a été très bons à part les deux dernières minutes. On s’est agacé. C’était dur, ça démontre notre caractère quand même parce qu’ils sont revenus en fin de match, mais on a rien lâché.

Charles Ollivon, troisième ligne et capitaine du RC Toulon

au micro de France 4 à la fin de la rencontre

Cueillis à froid en début de match par la furia anglaise, (9e, 0-10), les Varois s'en sont remis à leurs cadres et à une terrible bataille d'avants. Son demi d'ouverture, Louis Carbonel, s'est assuré de châtier les fautes adverses face aux perches (15 points), tandis que son acolyte à la charnière, Baptiste Serin, a parfaitement dosé les efforts de ses avants, haranguant constamment les troupes.

Surtout, le RCT a pu compter sur la malice, l'acharnement aux plaquages, l'aisance en touche de son capitaine et international français, Charles Ollivon qui flirte déjà avec son meilleur niveau (après une nouvelle longue pause en raison d'une blessure). C'est lui qui a permis à son équipe d'enfin prendre les commandes du match (60e, 16-10).

Longtemps coincés dans les profondeurs du championnat français, les Varois sont à quelques matchs de s’approprier l'adage "tout vient à point à qui sait attendre" tant le RCT pourrait s'offrir une fin de saison inespérée. Même si le finish anglais, avec cet essai incroyable inscrit dans les derniers instants, a bien failli bousculer cet axiome... 

Une qualification historique pour le LOU  

Les Lyonnais et son pétillant ailier géorgien Davit Niniashvili, qui a endossé la cape de sauveur samedi soir, se souviendront longtemps du match renversant livré pour décrocher leur ticket pour les demi-finales du Challenge européen face à Glasgow. La performance stratosphérique de l'explosif joueur de 19  ans, auteur d’un doublé, illustre parfaitement celle d’un LOU profondément généreux.

L'essai de la délivrance planté par le Géorgien en est l'exemple idéal. Quelques secondes auparavant, on le retrouvait assis dans son couloir, perclus de crampes et obligé de s’étirer... avant de le voir surgir fondant tel un rapace sur sa proie pour récupérer le coup de pied par-dessus de Jean-Marc Doussain, plonger dans l'en-but et valider la qualification (76e, 35-27 score final).  

Cavalier seul dans le final

La conclusion d'une folle remontée engagée à la 50e minute. L’exclusion temporaire de Léo Berdeu alors que le Lou était mené de 14 points a transfiguré des Lyonnais jusqu'alors plombés par leur indiscipline. Les charges de Demba Bamba et de Romain Taofifenua ont autant offert des espaces aux trois-quarts lyonnais que poussé à la faute les Ecossais. Des occasions que n’ont pas laissées filer Doussain et Berdeu.  

Grâce à cette victoire, le LOU arrache pour la première fois de son histoire une place parmi les demi-finalistes de Challenge Cup. Les Lyonnais devront se défaire des Wasps s’ils veulent offrir le titre rêvé pour la dernière saison de Pierre Mignoni à la tête du club.