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Challenge Cup : Lyon qualifié pour sa première finale européenne après sa victoire renversante contre les Wasps

Après une entame brouillonne, le Lou a fini par se sublimer pour décrocher la première finale européenne de son histoire en dominant les Wasps (20-18), samedi.

Article rédigé par Justine Saint-Sevin, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Le pilier international français Demba Bamba ballon, lors de la demi-finale de Challenge Cup Lyon-London Wasps, le 14 mai 2022 sau Matmut Stadium de Gerland, à Lyon. (MAXPPP)

Lyon a écrit une belle page dans son histoire. Rien n'a pourtant été facile pour les Rhodaniens, qualifiés pour la finale de Challenge Cup, la première finale de leur histoire, après leur victoire face aux Wasps (20-18), samedi 14 mai. Les oreilles d'un autre que Pierre Mignoni auraient sûrement fumé bien fort après une première mi-temps aussi frustrante. A la pause, la sérénité affichée par le manager lyonnais tranchait avec la performance des siens, rythmée de maladresses et de fautes évitables. La force de l'habitude sans doute. Ses joueurs lui ont donné raison. Il leur a fallu moins de dix minutes pour prendre les commandes du match avant de s'imposer en demi-finale.

Grâce à ce succès, les Lyonnais, qui étaient novices à ce stade de la compétition, se sont offert une finale européenne à Marseille, le 27 mai. Ils y retrouveront le vainqueur du duel entre anciens cadors du rugby européen Toulon-Saracens qui s'écharperont à 21 heures ce samedi (rencontre à suivre sur France 4).

Une entame brouillonne

A l'image d'autres clubs français cette saison (Toulouse, Racing 92), Lyon donne l'impression d'une équipe à réaction, capable de révéler tout son talent une fois au pied du mur. "Peut-être qu'on a besoin de se faire peur", glissait l'arrière du Lou Toby Arnold dans la semaine. Son manager allait dans le même sens, dans les colonnes de L'Equipe, samedi. "C'est une équipe qui, de temps en temps, sort du cadre en termes de stratégie et de discipline et peut se mettre en danger toute seule."

En première période, suur la pelouse synthétique du Matmut Stadium de Gerland, il y a certes eu les intentions, la vitesse, les percées de Léo Berdeu, Baptiste Couilloud, Joel Kpoku ou encore Pierre-Louis Barassi. Cependant, sous un soleil de plomb, qui a rapidement poussé les joueurs à s'hydrater après quelques temps de jeu, un coup de pied trop long, une passe mal ajustée ou une pénalité concédée (six lors du premier acte) les ont empêché de concrétiser. Solidaires en défense, avec un Josua Tuisova auteur d'un double plaquage offensif sur son aile, les Lyonnais ont fini par se faire surprendre autour d'un ruck par Robson (24e, 0-5).

L'éclair de Berdeu, l'expérience de Doussain

Les Anglais restaient malgré tout à portée à la pause (3-8). Après s'être parfois un peu précipité, à l'image de son équipe, l'ouvreur du Lou, Léo Berdeu, a trouvé la faille. Au départ d'une touche jouée rapidement dans son camp, remontant le ballon, aidé par plusieurs relais dans une défense médusée, il a filé dans l'en-but et a transformé son essai pour revenir à hauteur (8-8, 47e).

Quelques minutes plus tard, Yanis Charcosset a marquér en force pour valider le travail des avants lyonnais (17-11, 54e). Une séquence parfaitement menée par Jean-Marc Doussain, tout juste entré à la mêlée. L'ancien international français (31 ans, 17 sélections) a fait parler toute son expérience pour gérer la fin de match, prenant le temps de faire souffler ses coéquipiers, d'alterner au pied pour ne pas prendre le risque d'être puni dans son camp, et ainsi empêcher le Lou de retomber dans ses travers.

Malgré le bonheur de la qualification, Pierre Mignoni n'a pas oublié la première-mi-temps : "C'est passé pour la demi-finale, mais ça ne passera pas pour une finale. Il faut aller plus dans les détails." Lyon a deux semaines pour parfaire sa copie.

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