Champions Cup - Le Racing 92 face à ses fantômes
Faire fi des démons du passé. C'est l'un des défis proposés aux joueurs du Racing 92 à l'heure d'entamer une nouvelle campagne européenne. Le premier club de rugby créé en France n'a jamais conquis l'Europe. Deux finales n'ont pas été suffisantes.
Se relever d'une déception
En 2016, les Saracens leur avaient donné une leçon de réalisme (21-9). Le 12 mai dernier, le Leinster est venu les coiffer au poteau (15-12) à Bilbao, sur pénalités dans les cinq dernières minutes. "On n'était pas invités il y a deux ans, on était dans le match cette saison", soulignait alors Laurent Labit, l'un des deux entraîneurs du Racing. "On va se servir de cela pour, une fois de plus, revenir, gagner cette compétition, puisque c'est quand même notre objectif. On voulait faire partie des grandes équipes en Europe et ce soir, on ne fait pas encore partie de ces équipes."
Revenir, encore et toujours, se relever et repartir: le lot de tout sportif. Ce jour approche. Après cette défaite, Henry Chavancy, le trois-quarts centre, espérait "se servir de cette frustration comme d'une force pour remporter le bouclier de Brennus". Le Castres Olympique s'est chargé de leur barrer le chemin en demi-finale, et les empêcher de faire comme en 2016, après leur désillusion contre les Saracens. La frustration n 'a donc pas été évacuée.
Après la 1re finale perdue, une sortie dès les poules
Le début de saison est pour l'instant mitigé, avec notamment deux défaites à domicile contre Clermont (une claque 40-17) et Lyon (19-13) samedi dernier. Dans les têtes des Racingmen, le spectre de la saison 2016-2017 revient-il ? A l'époque, le Racing 92 avait été incapable de faire honneur à son titre de vice-champion d'Europe, en étant éliminé en poule avec juste une petite victoire au compteur.
Comme cette année là, la formation des Laurent (Labit et Travers) retrouve les Anglais de Leicester (déjà présents face à eux l'an dernier). Au lieu d'avoir le Munster, c'est l'Ulster, et son pack. Mais plus fort encore, ce sont les Gallois de Llanelli. Demi-finalistes l'an dernier, les Scarlets rêvent aussi de finale. Avec Leigh Halfpenny, ils ont le buteur idéal pour punir les fautes adverses. Cela tombe mal: le Racing donne beaucoup de points (plus de 12 pénalités de moyenne concédées sur les 3 derniers matches, et un maximum à 16 contre Clermont), et le Parc y Scarlets est justement le premier voyage qui leur est proposé.
A chaque fois que le Racing a débuté la compétition par une défaite, cela s'est soldé par une élimination en poule. Les joueurs sont prévenus.
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