Champions Cup : le Stade toulousain sacré pour la sixième fois en faisant tomber le Leinster au terme d’une finale à couper le souffle

Vainqueurs d’un match très physique (31-22), samedi à Londres, les Toulousains sont de nouveau sur le toit de l'Europe.
Article rédigé par Julien Faure
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Les Toulousains Juan Cruz Mallia et Antoine Dupont célèbrent un essai, finalement annulé, contre le Leinster en finale de Champions Cup au Tottenham Stadium de Londres, le 25 mai 2024. (GLYN KIRK / AFP)

Dans la légende. Au talent et surtout à l'énergie, Toulouse s’est adjugé, samedi 25 mai, un sixième sacre en Champions Cup en dominant le Leinster (31-22), après prolongation, au Tottenham Hotspur Stadium de Londres. Malmenés par des Irlandais conquérants et en feu au retour des vestiaires, les hommes d'Ugo Mola se sont montrés héroïques en défense, avant une prolongation d’anthologie.

Devant à la pause (9-6), les Toulousains se sont fait reprendre à trois minutes de la fin de la rencontre sur une pénalité de Ciaran Frawley (15-15). L’ouvreur remplaçant irlandais est même passé à quelques centimètres de devenir le héros des siens, son drop échouant de très peu à côté des perches, à moins de 30 secondes de la fin du match.

Un match tendu avant une prolongation totalement débridée

Passés tout proches du crève-cœur, les Toulousains s’en sont remis à leur capitaine Antoine Dupont pour gratter un dernier ballon et se diriger vers la prolongation. Seule équipe à avoir disputé toutes les prolongations de l'histoire en finale de Champions Cup, après 1996 et 2005, le Stade est passé par toutes les émotions lors des 20 minutes supplémentaires.

L'euphorie d'abord, avec le carton jaune rapide, et peut-être sévère, adressé à l'ailier irlandais James Lowe, pour un en-avant volontaire après moins de deux minutes dans la période supplémentaire. Une faute non sanctionnée dans un premier temps avec l'échec de Thomas Ramos face aux perches.

Il aura fallu attendre les prolongations pour voir le premier essai de cette rencontre. Il est inscrit par l'ailier français Matthis Lebel, qui avait vu son premier essai être refusé après arbitrage vidéo en fin de deuxième mi-temps. Ramos réussit la transformation et Toulouse mène désormais 22-15.
Finale : Lebel marque enfin Il aura fallu attendre les prolongations pour voir le premier essai de cette rencontre. Il est inscrit par l'ailier français Matthis Lebel, qui avait vu son premier essai être refusé après arbitrage vidéo en fin de deuxième mi-temps. Ramos réussit la transformation et Toulouse mène désormais 22-15.

Presque dans la foulée, Matthis Lebel a libéré les siens d'une course folle sur son aile, parfaitement décalé par un joli mouvement toulousain. Un premier essai (83e) dans ce match qui méritait bien une célébration "langue pendue" pour le jeune joueur né à Toulouse et pur produit de la formation Rouge et Noir. Les trois points ajoutés au pied par Thomas Ramos moins de cinq minutes plus tard laissaient penser à une fin de match idyllique, grâce à un confortable matelas de 10 points d'avance. 

Mais, au moment d'obtenir une pénalité devant permettre de prendre un peu plus le large, Richie Arnold s'est rendu coupable d'un déblayage à la tête sur Cian Healy. Logiquement exclu (90e) par l'arbitre du jour Matthew Carley, l'Australien n'a pu qu'observer, prostré, la réduction du score par Josh van der Flier (94e) juste avant la pause de cette prolongation. Avec trois points d'avance mais un joueur de moins, Toulouse a vu ressurgir les démons du passé, ceux qui l'ont si souvent vu payer un lourd tribut à ses infériorités numériques contre le Leinster.

Dix dernières minutes de patron et une défense inébranlable

Sauf que ce Stade toulousain là n'a pas appris à perdre ses finales. D'entrée, les Rouge et Noir ont mis les Irlandais sous pression, obtenant deux pénalités coup sur coup pour faire passer l'écart à neuf unités. De quoi se mettre à l'abri d'un essai transformé, mais surtout de quoi mettre un coup derrière la tête des Leinstermen. Ciaran Frawley tentera bien de réduire la marque, mais son drop échouera de nouveau à gauche des perches.

Longtemps mis en défaut en attaque, Antoine Dupont et ses coéquipiers ont surtout fait preuve d'une abnégation défensive impressionnante 100 minutes durant. Avec 258 plaquages réalisés (91% de réussite), ils ont mis à mal les intentions du Leinster en zone de marque, en témoignent les 18 pertes de balles et 15 pénalités concédées côté irlandais. Au bout d'eux-mêmes, à l'image d'un Emmanuel Meafou sorti sur les rotules, les Toulousains décrochent l'un des plus beaux succès de leur histoire.

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