Champions Cup - Leinster, Racing 92 Toulouse, Saracens, les forces en présence groupe par groupe
Poule 1: Bath (ANG), Leinster (IRL), Toulouse (FRA), Wasps (ANG)
Une réunion de quatre vainqueurs de l'épreuve, c'est rare. Ce sera toute la difficulté de la poule 1. Champion d'Europe en titre sans avoir perdu un match, le Leinster va défendre sa couronne, la 4e de son histoire, en étant dans une poule 1 très relevée. Les Irlandais ont eu en effet la malchance de tomber avec deux clubs anglais et un français. Ce n'est pas le plus simple pour entrevoir les quarts de finale. Le destin a également placé ensemble les deux recordmans de victoires dans cette Coupe d'Europe: le Leinster et Toulouse (4 chacun).
Les Toulousains font leur retour dans la principale épreuve européenne, eux qui avaient dû, pour la première fois de leur histoire, en passer par le Challenge la saison passée (éliminés en poules). Avec Bath (vainqueur en 1998), qui avait raté la qualification la saison passée pour un point au profit du RCT, et les Wasps (titrés en 2004 et 2007), actuels 3e du championnat anglais également privés de quarts pour 1 point en tant que meilleur 2e, la poule 1 promet des étincelles.
Poule 2: Castres (FRA), Exeter (ANG), Gloucester (ANG), Munster (IRL)
Depuis la saison 2001-2002 et sa demi-finale, Castres n'a plus jamais passé le cap des poules en Champions Cup. Championne de France en titre, l'équipe se retrouve dans une poule qui pourrait encore la conduire à l'élimination. La défaite à domicile contre le Stade Français le week-end dernier a un peu terni le bon début de saison du CO au plus mauvais moment. Car le Munster, demi-finaliste la saison passée, est une place forte de l'Europe, avec ses deux victoires dans cette compétition (2006, 2008) et deux autres finales disputées (2000, 2002). Actuels 2e du Pro14 (ex-Ligue celtique), les Munstermens n'ont perdu que 9 matches sur 81 à domicile sur la scène européenne.
Plus sérieuse encore sera l'opposition d'Exeter. L'année passée, les Chiefs étaient tombés en poules face aux invincibles du Leinster. Champion d'Angleterre en titre et actuel leader du championnat, les coéquipiers de l'ailier gallois Alex Cuthbert, arrivé à l'intersaison, sont invaincus depuis le début de la saison. Premier adversaire et premier déplacement pour les Castrais: Gloucester. Avec le fantasque Danny Cipriani comme nouvel atout, le finaliste des deux dernières éditions de la Challenge Cup rêve de redorer son blason.
Poule 3: Cardiff (GAL), Glasgow (ECO), Lyon (FRA), Saracens (ANG)
Un gros épouvantail, et trois outsiders. Les Saracens, doubles champions en 2016 et 2017, sortis par le Leinster en quarts de finale la saison passée après avoir arraché leur qualification de justesse, ont faim. Co-leaders du championnat anglais avec Exeter, les coéquipiers d'Owen Farrell sont les grands favoris de cette poule.
Mais derrière, c'est ouvert. Une chance pour le LOU, qui découvre cette compétition avec l'espoir de faire aussi bien que La Rochelle, novice la saison passée et quart de finaliste. Les hommes de Pierre Mignoni sont actuellement 3e du Top 14, avec la meilleure défense de France. Les Lyonnais retrouvent Cardiff, vainqueur de la Challenge Cup, qui avait battu les Lyonnais à deux reprises dans l'autre coupe d'Europe. Un adversaire à prendre très au sérieux, tout comme Glasgow. Le temps où l'équipe écossaise était une cible idéale pour empiler les essais est bien révolu. La saison passée, Exeter était tombé en Ecosse. La saison d'avant, les Warriors avaient battu deux fois le Racing 92 , avant d'aller en quarts. Et cette année, Glasgow est leader du Pro14.
Poule 4: Leicester (ANG), Racing 92 (FRA), Llanelli (GAL), Ulster (IRL)
Un finaliste (Racing 92) et un demi-finaliste (Llanelli) en titre, face à deux anciens vainqueurs de l'épreuve (Leicester et Ulster). Cette poule 4, c'est du lourd en barre. Côté français, les Racingmens doivent penser au passé. Finalistes de l'épreuve européenne en 2016, ils n'étaient pas sortis des poules la saison suivante. Les défaites à domicile contre Clermont et le LOU sont autant de piqûres de rappel avant de se rendre à Llanelli.
Ce premier match est certainement un premier tournant dans cette poule. Car les Gallois sont demi-finalistes en titre, et sont les seuls à avoir battu le Leinster cette saison, en Pro14. Comme le Racing en finale, les Scarlets avaient subi la loi des Irlandais en demies. Avec une grande partie de l'équipe nationale en son sein, cette formation est devenue redoutable. Les Irlandais de l'Ulster, vainqueurs de l'épreuve en 1999 et finalistes en 2012, sont invaincus en Pro14, et se paient même le luxe de devancer le Leinster. C'est dire que la formation aimeraient se sortir des poules ce qu'ils n'ont plus fait depuis la saison 2013-2014. Leicester en rêve aussi, mais l'équipe anglaise, déjà présente dans la poule du Racing la saison passée, n'y avait gagné qu'un match. Avec leur cohorte d'internationaux, les Tigers veulent progresser.
Poule 5: Edimbourg (ECO), Montpellier (FRA), Newcastle (ANG), Toulon (FRA)
Montpellier en favori, Toulon en cure de rédemption, Edimbourg et Newcastle en faire-valoir. Si le constat semble dur, et que le sport n'est pas une science exacte, sur le papier, il n'y a pas match. Cette poule 5 semble promise aux Montpelliérains, finalistes du dernier Top 14 et qui était tombé l'an dernier sur deux os en poule: le futur champion d'Angleterre (Exeter) et le futur champion d'Europe (Leinster). Plutôt à son avantage depuis le début de la saison, l'équipe de Vern Cotter vient en plus de battre celle de Toulon, le week-end passé. Mais attention, avec son infirmerie bien remplie, le MHR n'est pas à l'abri d'un faux-pas.
Le RCT, justement, mal en point en Top 14 (12e), éliminé d'un point par le Munster en quarts de finale la saison passée, doit se refaire une santé. Le triple champion d'Europe n'est plus que l'ombre de lui-même. Et si Patrice Collazo, le coach, a annoncé après le week-end que son équipe "n'allait plus faire rire grand monde" bientôt, il faut le traduire sur le terrain. Avec Newcastle, bon dernier du championnat anglais avec une seule victoire en 6 matches, et Edimbourg, qui n'a gagné qu'un match (sur 3) en Pro14 et a été sorti en quarts de Challenge ces deux dernières saisons, l'écart semble très grand.
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