Champions Cup : Selevasio Tolofua, du "petit frère" au XV de France
À ses débuts, c’était « le petit frère de ». Depuis plusieurs mois, il s’est fait un prénom, qui a résonné auprès du grand public lorsque Fabien Galthié l’a prononcé, mercredi, au moment d’annoncer la liste des 42 joueurs qui allaient préparer le prochain Tournoi des VI Nations. Après Christopher, c’est au tour de Selevasio Tolofua d’être appelé avec le XV de France.
Ancien trois-quart centre
À 22 ans, le troisième ligne centre du Stade Toulousain fait partie des 19 néophytes convoqués par le nouveau sélectionneur : « C’est un grand plaisir de faire partie de cette liste. Je suis vraiment très content. On en parlait un peu dans la presse, mais ce n’est que le début et il reste encore beaucoup de travail à faire », a sobrement commenté celui qui a débuté le rugby au poste de centre à Marcq-en-Barœul.
Mais, en 2014, à son arrivée au centre de formation du club français le plus titré, ce Nordiste de naissance, aux origines venues de Wallis-et-Futuna, est replacé à l’arrière de la mêlée. Un repositionnement qui lui ouvrira les portes du pôle France à Marcoussis et de l’équipe de France des moins de 20 ans, avec qui il participe au Mondial 2017 en Géorgie (les Bleuets avaient terminé 4e).
Prestation XXL contre le Leinster
Ugo Mola, le coach du Stade, lui offre petit à petit du temps de jeu (11 matchs de Top 14, 1 de Champions Cup et 4 de Challenge Cup entre 2016 et 2018). Mais c’est lors d’une performance majuscule de Toulouse que le natif de Lille va se révéler : le 27 octobre 2018, le Leinster, champion d’Europe en titre, débarque à Ernest-Wallon. Mais Selevasio Tolofua et les Toulousains livrent un match de haute volée durant lequel le troisième ligne déborde d’activité pour faire tomber les Irlandais (28-27). De quoi gagner sa place au milieu des Jérôme Kaino, Rynhardt Elstadt ou Gilian Galan et de venir l’un des titulaires du poste depuis le début de la saison (16 matchs, 7 titularisations toutes compétitions confondues).
Le fruit d’un travail abattu sur le terrain, mais également en dehors, sur le plan physique. De quoi lui permettre de porter, peut-être dès début février contre l’Angleterre, le maillot du XV de France. « Sele » ne s’enflamme pas pour autant : « C'est une étape supplémentaire mais je ne veux pas me reposer sur ça. Il ne reste plus qu'à travailler encore plus mais c'est génial. » La première étape de son nouveau statut ? Permettre au Stade Toulousain de valider sa qualification pour les quarts de finale de la Champions Cup, samedi, au Connacht.
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