Champions Cup : Lyon et Toulouse qualifiés, Toulon dans les cordes... Ce qu'il faut retenir des matchs de samedi
Un premier week-end de joutes européennes en 2024 mitigé côté français. Au lendemain de la claque reçue par l'Aviron bayonnais à Northampton (61-14), quatre clubs tricolores étaient sur le pont, samedi 13 janvier, pour la 3e et avant-dernière journée de la phase de poules de la Champions Cup. Si le LOU et Toulouse se sont respectivement imposés contre le Connacht (34-20) et l'Ulster (48-24) pour valider leur qualification, Toulon est aux portes de l'élimination après sa défaite face au Munster (18-29). Même chose pour le Stade français, battu avec son équipe bis sur la pelouse du Leinster (43-7).
Les internationaux français brillent avec Toulouse
En conclusion d'une journée marquée par quatre oppositions entre clubs français et irlandais, le Stade toulousain a régalé avec ses nombreux internationaux tricolores. Que ce soit Thomas Ramos encore précieux au pied, ou l'entente bien huilée entre Peato Mauvaka et Antoine Dupont (tous deux auteurs d'un doublé), les têtes d'affiche des Rouge et Noir ont répondu présentes pour dominer l'Ulster avec le bonus (48-24).
Malgré une déconcentration coupable juste avant la pause qui a permis à leurs adversaires d'aplatir, les champions de France sont revenus aux vestiaires avec un matelas d'avance confortable (22-10). De quoi leur permettre de gérer une seconde période finalement conclue avec sept essais dans la besace, et de poursuivre leur carton plein avec une troisième victoire à cinq points en trois matchs dans la poule A.
12 minutes qui coûtent (très) cher au RCT
Dernier de sa poule avant le match, Toulon devait s'imposer pour ne pas gravement compromettre ses chances de voir le tour suivant. Mais le club sudiste n'est pas parvenu à passer la deuxième, après un démarrage sur les chapeaux de roue. Devant de dix points grâce à un magnifique essai de Duncan Paia'aua offert sur un plateau par Jiuta Wainiqolo, le RCT a baissé la garde en fin de première période, encaissant pas moins de 17 points en à peine douze minutes avant la pause.
Symbole de l'inconstance varoise, ce trou d'air, durant lequel Alex Nankivell et Simon Zebo ont chacun aplati un ballon irlandais dans l'en-but, a conditionné la deuxième période. Le Munster est reparti de l'avant quand les Toulonnais, eux, ont multiplié les imprécisions et ne sont donc pas parvenus à gratter le point du bonus défensif (quatre essais à deux). Lors de la dernière journée, le RCT devra à tout prix gagner à Glasgow pour espérer prendre, en fonction des autres résultats, la quatrième place qualificative pour la phase éliminatoire.
Un grand bol d'air pour Lyon
C'est fait pour le LOU. Grâce à leur succès bonifié à Gerland contre les Irlandais de Connacht (34-20) combiné à la victoire des Bulls face à Bristol (31-17), les Lyonnais ont acté leur présence en huitièmes de finale. Un bon moyen de se remettre à l'endroit après l'humiliation subie à Toulouse le week-end passé (45-0) et de soigner le capital confiance, alors que l'équipe ne pointe qu'à une 13e de barragiste en Top 14. "En championnat, nous sommes dans le dur et nous avons besoin de ces quinze jours en coupe d'Europe pour rebondir et retrouver de la confiance", a reconnu l'ouvreur Léo Berdeu au micro de beIN Sports après la rencontre.
Face à Connacht, Lyon a encore une fois montré sa fragilité sur les phases défensives, avec trois essais encaissés sur des erreurs évitables. Mais les Rhodaniens ont assuré l'essentiel à la faveur d'une fin de partie mieux maîtrisée, où ils sont parvenus à porter le compteur de ballons aplatis dans l'en-but à quatre. "Par rapport à d'habitude, nous avons su relever la tête en restant solidaires pour aller chercher le bonus sur la fin. Cette victoire fait beaucoup de bien", a poursuivi le demi d'ouverture, dont la formation tentera de garder la première place de la poule A en dominant les Saracens dans une semaine.
Les jeunes du Stade français ont fait de leur mieux
Quasiment éliminé avec un unique point glané en deux rencontres, le Stade français avait décidé de faire l'impasse sur ce déplacement chez le grand Leinster, en profitant de l'occasion pour lancer plusieurs jeunes joueurs dans le grand bain. Sans surprise, l'addition est donc lourde à l'arrivée avec la bagatelle de sept essais encaissés.
Mais avec sa classe biberon - l'arrière Léo Monin (21 ans), le centre Noah Néné (19 ans) ou encore le troisième-ligne Andy Timo (19 ans) - les Parisiens ont tout de même été valeureux, se montrant dangereux par séquences en première période et s'offrant la réalisation de l'honneur en toute fin de match. Lors de la dernière journée, les 3e du Top 14 affronteront les Sud-Africains des Stormers, avant probablement de se focaliser sur leur quête d'un premier bouclier de Brennus depuis 2015.
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