Champions Cup : trop indiscipliné, le Stade toulousain coince contre le Leinster en demi-finales
La maxime est sûrement redondante, elle n'en demeure pas moins vraie : les chocs de ce standing se jouent sur des détails. C'est encore plus vrai quand ils opposent des clubs aussi prestigieux et expérimentés que le Stade toulousain et le Leinster. Auteurs de la copie la plus propre, samedi 29 avril, ce sont logiquement les Irlandais qui se sont imposés (41-22), glanant ainsi leur ticket pour la finale de la plus prestigieuse des Coupes d'Europe.
Pénalisés par la blessure de Pierre-Louis Barassi, deux cartons jaunes, et plombés par des mésententes ou des mauvais choix, les Toulousains, champions de l'édition 2021, se sont bien trop compliqué la tâche pour s'offrir le scalp des Irlandais à Dublin et une nouvelle finale.
Des cartons qui coûtent cher
Les coéquipiers d'Antoine Dupont ont pourtant eu ces fameuses fulgurances à la toulousaine, celles qui vous font penser – contre toute logique élémentaire – qu'un renversement de situation est toujours possible. À l'ouverture du score de Ross Byrne sur pénalité, les Toulousains ont répondu par un essai tout en puissance de Pita Ahki (7-3).
À la suite d'un trou d'air de dix minutes, consécutif à la sortie de Thomas Ramos (16e) sanctionné d'un carton jaune pour en-avant volontaire, ils ont encaissé trois essais (17e, 21e, 27e), mais sont parvenus à stopper l'hémorragie grâce à Emmanuel Meafou (35e, 27-14). À la pause, la marche était élevée, mais paraissait encore accessible.
À l'image du XV du Trèfle, dont les rangs sont garnis en large majorité par des joueurs du Leinster, les Irlandais excellent dans l'art de faire le dos rond. Au retour des vestiaires, les Toulousains ont mis plus d'un quart d'heure pour valider leur domination au terme d'une haute lutte. Une débauche d'énergie gâchée dans la foulée : carton jaune contre Rodrigue Neti (57e), essai de Josh Van der Flier (58e, 34-17), puis de Jason Howell Jenkins (64e, 41-17). Le dernier essai pour l'honneur des Toulousains signé Jack Willis (80e) n'a rien changé.
Sur les cinq essais encaissés par Toulouse, quatre l'ont été en infériorité numérique. Le genre de détails qui vous coûtent une finale.
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