Chris Masoe, un talisman pour le Racing ?
"C'est beaucoup de pression ces matchs à élimination directe. J'en ai joué quelques-uns par le passé. Le message qu'on fait passer aux jeunes, c'est d'aborder cette demie comme un match normal, même si on devra y mettre encore plus d'intensité." Tongs au pied et sourire en bandoulière, Chris Masoe n'affiche aucune tension. Dimanche, il va pourtant disputer un match très difficile face aux Tigres de Leicester, en Angleterre, pour la première demi-finale de l'histoire du Racing 92. Pour lui, ce sera loin d'être une première. Si durant ses années castraises, il était habitué à voir de loin les phases finales de la Coupe d'Europe, à son arrivée à Toulon, tout a changé. Lors de sa première saison sur la Rade, il remporte la première Coupe d'Europe du RCT, échouant en finale du Top 14. L'année suivante, c'est le doublé, même si le Néo-Zélandais vit en blessé la fin de saison. Et l'année dernière, il était bien sur le terrain pour réaliser le premier triplé de l'histoire européenne.
Quatre victoires en Coupe d'Europe comme son ancien coéquipier Michalak ?
En participant à la victoire des Ciel et Blanc sur le RCT en quarts de finale, l'ancien All Black a empêché son ancien club de viser le quadruplé. Par la même occasion, il s'est mis en situation de le réaliser lui-même, ce que personne n'a jamais fait. En début de saison, Laurent Labit, l'un des entraîneurs franciliens, expliquait au sujet de son recrutement et de celui d'autres joueurs que le staff avait "constitué un effectif pour nous amener un peu plus d'expérience pour ce genre de match (couperet comme celui contre les Saracens, NDLR) et nous faire franchir le palier pour être parmi les meilleurs clubs de France et d'Europe". Car l'an dernier, dans son antre de Colombes, le Racing avait été battu d'un point par les Saracens en quarts de finale. Avec Masoe, mais aussi les Carter, Rokocoko, Lauret (etc), le club s'est armé pour ne pas revivre une telle désillusion.
Chris Masoe, en plus d'apporter son sens du jeu, sa puissance et son expérience sur le terrain, tente de disséminer vers ses coéquipiers son habitude de gérer ce genre d'événement. "Moi, j'essaye d'être relax. Ça va être une ambiance chaude et j'essayer de rester focaliser sur le match, de ne pas penser à cette atmosphère et de jouer mon jeu. On croit tous l'un en l'autre, c'est notre atout principal", souligne-t-il. Il sait que les Tigres sont un obstacle majeur sur la route de la finale de la Coupe d'Europe à Lyon (le 14 mai). "C'est une grosse équipe avec un nouveau coach, Aaron Mauger, que je connais bien puisqu'on a joué ensemble avec les All Blacks. Ils ont d'excellents joueurs dans toutes les lignes, mais si on veut aller au bout, il faut battre tout le monde. La défense sera la clé du match, c'est sûr. Ce sera un gros défi mais c'est pour ce genre de match qu'on joue au rugby. C'est une grande opportunité d'écrire l'histoire du Racing." Et la sienne par la même occasion.
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