Clermont tient sa finale
Les Jaunards ont pris leur revanche sur les Saracens qui les avaient lourdement battus l'an passé au même stade de la compétition. Déjà finaliste en 2013, l'ASM rencontrera en finale le 2 mai à Twickenham le vainqueur de l'autre demi-finale qui opposera Toulon au Leinster, dimanche à Marseille (à vivre sur France 2 et Francetvsport.fr).
De l'intensité
Le moins que l'on puisse dire, dans ce genre de match couperet, particulièrement tendu, c'est que souvent la qualification ne tient qu'à quelques détails, et que chaque faute peut avoir plus de conséquences qu'il n'y paraît, de même qu'une action anodine peut faire basculer la rencontre.Tels le petit coup de pied intelligemment tapé dans l'axe par Brock James (par ailleurs auteur de deuix pénalités) à destination de Fofana, permettant au centre clermontois d'inscrire l'essai qui a finalement été celui de la gagne, mais aussi les nombreuses fautes et imprécisions ayant émaillé la partie et empêché le développement d'actions qui auraient pu aller plus loin, ou en tout cas donner un peu plus de passion à cette demi-finale, laquelle à défaut de spectacle, a surtout valu par son intensité.
Indécision jusqu'au bout
Pour disputer sa deuxième finale européenne, et espérer soulever la première Coupe d'Europe de son histoire, l'ASM a dû s'arracher face aux Anglais, un an après une défaite qui avait signé le début de la fin de l'ère Vern Cotter. La nouvelle aventure ouverte depuis l'été dernier, avec l'arrivée seul aux commandes de Franck Azéma, se déroule pour le moment sans accroc. Mais le manager auvergnat a dû passer par toutes les émotions samedi, contrairement à il y a deux semaines, où le récital de ses troupes face à Northampton en quarts (37-5) lui avait permis de passer un match serein. Azéma, comme les 40.000 supporteurs auvergnats qui avaient fait le court déplacement à Saint-Etienne, n'ont en effet pu souffler qu'après cet énième ballon gratté (80e) à des "Sarries" qui ont cru pouvoir refaire le coup du tour précédent, lorsqu'ils avaient battu le Racing-Métro à l'ultime seconde.
Mais Clermont s'est montré très solide en défense, et surtout très discipliné, suffisamment en tout cas pour empêcher les Saracens de disputer leur deuxième finale de suite. Si moins de dix minutes avant ce ballon gratté, Brock James, d'une pénalité (72), avait donné un peu d'air (13-9) à son équipe, celle-ci n'a jamais vraiment été tranquille jusqu'au coup de sifflet final. Même si elle n'a jamais pu vraiment développer son jeu, elle a toutefois su être pragmatique et efficace en dépit de quelques munitions perdus, en s'arc-boutant sur son court avantage.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.