Coupe d'Europe: Castres cherche une bouée de sauvetage
le cauchemar vécu à Bordeaux (59-7), sixième défaite en neuf journées de championnat. L'intermède européen de quinze jours est donc attendu par les pensionnaires du stade Pierre-Antoine. "Ça va nous sortir du Top 14 et de nos problèmes du moment et ça ne peut que nous faire le plus grand bien", positive le talonneur Brice Mach. En cartonnant Brive début octobre, les Castrais pensaient avoir remis la marche avant. La rechute bordelaise n’en est que plus difficile à digérer. "La pression sera différente et on va pouvoir essayer de se retrouver collectivement face à des adversaires de grande qualité", juge le manageur Matthias Rolland.
Le staff sous la menace?
Mais si la Coupe d'Europe pourrait être une "bouffée d'oxygène" pour le CO, selon l’ouvreur du XV de France Rémi Talès, elle sera loin d'être un parcours de santé, les Tarnais ayant hérité d'une des poules les plus relevées avec outre les Harlequins, le Leinster, qui se déplace à Castres dimanche prochain, et les Wasps. Le club tarnais aura donc fort à faire dès vendredi contre Chris Robshaw et ses coéquipiers pour tenter de franchir le cap des poules, une phase lors de laquelle ils ont été éliminés l'an dernier et dont ils ne sont pas sortis depuis 2002 et leur défaite en demi-finale contre le Munster. Signe du climat d'urgence qui règne au Levezou, le centre d'entraînement du CO, les rumeurs se sont multipliées ces derniers jours sur le départ de l'entraîneur des avants, Serge Milhas, et l'arrivée du directeur sportif de l'USAP, Alain Hyardet, ancien joueur du CO. Des bruits démentis par la direction du club: "Nous n'en sommes pas au stade de changer les entraîneurs et tout ce qui a été dit et écrit est sans fondement", assure Matthias Rolland.
Rolland: "On est en mode guerre!"
Défaillants dans l’engagement depuis le début de la saison et poreux en défense, surtout face à l'UBB, les joueurs ont été sévèrement recadrés. La direction devrait changer de capitaine alors que Rémi Talès, qui portera le brassard face aux Harlequins, est donné partant pour le Racing-Métro en fin de saison. Le nom du deuxième ligne uruguayen Rodrigo Capo Ortega, leader du pack castrais, est évoqué pour le reprendre. "Nous, avec les dirigeants et le staff, on ne va rien laisser passer et les joueurs ne doivent pas lâcher. On leur a fait comprendre, on est en mode guerre ! ", martèle Matthias Rolland, qui rêve de faire du Twickenham Stoop des Harlequins le théâtre d'une bataille victorieuse. La première d’une longue série si le CO veut voir le printemps.
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