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Coupes d'Europe de rugby : le protocole sanitaire va être modifié

Ces dernières semaines, les cas de Covid se sont multipliés du côté des clubs français et d'Outre-Manche. La Ligue nationale de Rugby avait rendez-vous ce vendredi avec l'EPCR (l'organisateur des compétitions européennes). Elle a finalement obtenu gain de cause : l'organisation va faire modifier son protocole sanitaire et étendre celui du Top 14 à toute l'Europe.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
  (GLYN KIRK / AFP)

La menace d'un boycott français des Coupe d'Europe de rugby semble s'éloigner : l'EPCR, organisateur des compétitions continentales, devrait modifier son protocole sanitaire pour satisfaire les clubs du Top 14, a appris lundi l'AFP de sources concordantes.

La réunion entre l'EPCR (l'organisateur) et les différentes parties (Top 14, Premiership anglaise, Pro 14 celte) a permis de "remettre les choses à plat", selon Bernard Dusfour, président de la commission médicale de la LNR et participant actif à la visio-conférence. "Devant l'évidence, on s'est mis au diapason. On a discuté, négocié, on a essayé de gratter un jour... Je suis optimiste: ils devraient réécrire le processus. On a avancé. Les Anglais ont dit 'oui', un peu retenu mais ils étaient d'accord avec nous", a expliqué le médecin.

En cause, la disparité entre le protocole mis en place en Top 14, avec un test à trois jours du match, et celui établi outre-Manche, où les clubs testent en début de semaine, explique Bernard Dusfour. Résultat, quatre matches (Scarlets-Toulon et La Rochelle-Bath en Coupe d'Europe; Benetton Trévise-Agen et Cardiff Blues-Stade français en Challenge européen) ont été annulés en raison de cas positifs dans différents effectifs.

Une autre source a parlé d'une "réunion constructive". "Des évolutions vont être apportées pour renforcer la sécurité du protocole", a-t-elle estimé. Les organisateurs des Coupe d'Europe vont renforcer leur protocole pour les prochaines journées et effectuer des tests 72 heures avant les matches.

Des clubs français avaient menacé de se retirer

Les Français ont donc été entendus. "Le protocole sanitaire de l'EPCR doit évoluer pour apporter des garanties de sécurité aux équipes qui disputent les Coupes d'Europe", avait estimé la Ligue nationale de rugby (LNR) avant la réunion de lundi. Engagé en Challenge européen, l'Aviron bayonnais, touché par le variant britannique du virus après la réception de Leicester le 19 décembre, a annoncé qu'il ne disputerait pas les deux dernières journées de la compétition, les 15 et 22 janvier.

Mais "si le protocole de l'EPCR est bien calqué sur celui de la LNR, c'est la confirmation qu'il y a bien eu des erreurs", a indiqué le président bayonnais Philippe Tayeb au quotidien Sud Ouest. "Si demain, le protocole correspond, on se mettra en conformité. J'ai toujours dit +en l'état actuel des choses+. Si elles évoluent, je ne suis pas plus fou que les autres", a ajouté le dirigeant, ouvrant la porte aux matches européens de Bayonne.

D'autres clubs français, comme Castres, Toulon ou le Stade français avaient un temps évoqué la possibilité d'emboîter le pas aux Basques. Une réunion est d'ailleurs prévue, mardi, entre les différents présidents des clubs de Top 14 pour évoquer le sujet, a confié une autre source ayant requis l'anonymat auprès l'AFP. Les organisateurs ont de leur côté indiqué lundi qu'aucun club n'avait "officiellement informé l'EPCR de son intention de ne pas participer aux matches restants de la saison 2020/2021".

Avec un protocole sanitaire renforcé, reste maintenant à régler le problème de communication entre les instances et les clubs, pour éviter le fiasco toulonnais, qui a déclaré forfait en raison d'un cas de Covid-19 dans l'effectif gallois, s'estimant victime d'une "imprévoyance" de la part des organisateurs. "Ce n'est pas possible d'apprendre par la presse ou par un joueur de l'autre équipe. Les joueurs ne sont pas des pions. Ce n'est pas normal", a justement rappelé Bernard Dusfour. Réponse très bientôt.

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