Le Stade Toulousain au galop
Ce genre de rencontre pose peut-être les limites de certaines oppositions en coupe d'Europe car si les vaillants italiens ont beaucoup donné, ils n'avaient visiblement pas les mêmes moyens que les Toulousains pour espérer s'en sortir. Les Zèbres ont surtout cavalé dans les premières minutes prenant d'assaut le camp toulousain, en cherchant leur salut dans l'épreuve de force avant de baisser pavillon après cinq temps de jeu durant lesquels ils ont vainement insisté.
Cavalier seul
Ensuite, les Rouge et Noir se sont décidés à prendre les choses et le ballon en mains. En quelques accélérations, quelques mouvements de jeu déployés, ils sont allés quatre fois à l'essai, avec Huget par deux fois, Lamboley, et Médard, face à des Italiens débordés par le rythme. Dominateurs dans la conquête, les hommes de Novès prenaient facilement la maîtrise des évènements et avaient fait l'essentiel à la pause (24-0 avec le bonus offensif). Même s'ils levèrent un peu le pied en deuxième période dans une collectif modifié par le coaching, ils parvenaient cependant à faire gonfler le score par un deuxième essai de Médard puis une dernière réalisation de Nyanga peu avant l'heure de jeu. Les Zèbres sauvaient l'honneur par un essai en bout de ligne de Berryman. C'était sans doute tout ce que pouvaient espérer les joueurs de Parme qui n'ont pas tenu la cadence.
Dans l'autre match de ce groupe, les Saracens ont battu la province irlandaise de Connacht 23-17.
Les déclas :
Guy Novès (manageur du Stade toulousain): "Je suis satisfait de la première mi-temps car on a vu que ce n'était pas si simple que ça. D'entrée, ils ont gardé le ballon pendant une longue séquence. Assez rapidement on a pris l'ascendant. La seconde mi-temps était plus pauvre en intentions, en séquences de jeu. Il y avait une certaine forme de relâchement puisque l'objectif était déjà atteint. On est toujours dans cette dynamique de marquer des essais, de produire du jeu. Sur la fin, il me tardait que ça se termine. On est sur le bon chemin. (Les Saracens à Wembley) Cela nous met la pression. Ce sera un gros match, cette équipe est invaincue, nous, on a vu qu'on était très pauvre à l'extérieur. Maintenant, c'est la Coupe d'Europe, il va falloir se vider les tripes et essayer de revenir avec un point au moins. En tout cas, ne pas prendre une déculottée. On se doit de faire une bonne performance la semaine prochaine".
Marco Bortolami (troisième ligne et capitaine des Zèbres): "On savait que ce serait dur. En première mi-temps ils ont marqué sur chacun de nos ballons perdus. On a essayé mais on a eu du mal en conquête, que ce soit en touche ou en mêlée. C'est difficile de jouer en reculant. Toulouse est une équipe très physique et on a eu du mal à rivaliser dans ce secteur. On est une petite équipe mais il faut s'inspirer de ce que fait le Stade toulousain car c'est la référence. La semaine prochaine nous recevons le Connacht et l'objectif sera de faire un résultat contre cette équipe. Il faut relever la tête et continuer à travailler".
Florian Fritz (trois-quarts centre et capitaine du Stade toulousain): "L'objectif principal est atteint. On a attaqué le match par le bon bout. Inconsciemment c'est normal d'avoir eu un léger relâchement une fois cet objectif atteint. Depuis quelques semaines, on essaie de prendre du plaisir. On veut continuer à proposer ce genre de rugby. La semaine prochaine un gros morceau nous attend. Les Saracens sont les demi-finalistes de la saison précédente. Ils vont nous recevoir dans un grand stade et c'est dire l'importance qu'ils accordent à cette rencontre".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.