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Leicester-Stade Français : Paris rêve de la Champions Cup

Finaliste de la Coupe d’Europe à deux reprises, en 2001 et en 2005, le Stade Français Paris affronte les Tigers vendredi soir à Leicester (20h45). Un choc qui en précédera un autre face au Munster le week-end suivant pour un club qui n’a plus participé à la compétition reine depuis six saisons, mais qui entend bien (re)devenir une référence de cette Champions Cup qui a succédé à feu la H Cup.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
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Après cinq ans et demi de purgatoire, Paris retrouve le paradis des clubs de rugby de l’hémisphère Nord ce vendredi en Angleterre. Le Stade Français n’a plus disputé un match de la grande Coupe d’Europe depuis le 11 avril 2010 à Toulouse (large défaite 42-16 face aux futurs champions d’Europe). Les retrouvailles du club parisien avec l’épreuve regroupant l’élite continentale s’annoncent délicates avec un premier déplacement très chaud au Welford Road Stadium, l’antre des Leicester Tigers, l’un des meilleures formations anglaises.

Leicester, le bourreau de 2001

Le club des Midlands avait d’ailleurs privé les hommes de John Connolly d’un sacre annoncé en mai 2001 lorsque Martin Johnson, Neil Back et Cie avaient fini par dévorer l’équipe des Marconnet, Auradou, Juillet, Dominguez et autres Dominici (34-30 au Parc des Princes) pour enlever leur premier titre européen.

Quatre ans plus tard, à Murrayfield, les Stadistes étaient passés encore plus près du Graal contre le Stade Toulousain. Les joueurs de Fabien Galthié (De Villiers, Bergamasco, Pichot, Glas, Hernandez…) avaient mené toute la rencontre grâce à quatre pénalités de David Skrela avant de concéder une égalisation in extremis de Frédéric Michalak puis de craquer dans la prolongation (12-18). L’ancien président emblématique Max Guazzini n’avait pas digéré ces deux échecs qui assombrissaient une décennie dorée avec cinq Boucliers de Brennus soulevés entre 1998 et 2007.

Paris a du potentiel

Après quelques saisons sans relief (deux finales du Challenge européen tout de même, en 2011 face aux Harlequins et en 2013 contre le Leinster), Paris s’est donné les moyens de rivaliser avec les cadors, le Rugby Club Toulonnais comme les provinces irlandaises ou la crème anglaise. 

Ca tombe bien. Le champion de France aura fort à faire dès l’entame de l’épreuve avec une confrontation attendue contre un ténor du nord. Double champion d’Europe, champion d’Angleterre à 10 reprises, la référence d’outre Manche prétend au trophée tous les ans. Auteurs d’un début de championnat parfait (trois succès) avant la défaite à Exeter (19-6) samedi dernier, les joueurs de Richard Cockerill devraient tenir la dragée haute aux Parisiens, très irréguliers depuis août.

Parisse: "Différent du Top 14"

Les hommes de Gonzalo Quesada, privés de nombreux éléments à cause de la Coupe du monde et des blessures, viennent juste de sortir de la zone rouge en battant le leader clermontois (14-9).  Ils n’en sont que plus motivés, selon le capitaine Sergio Parisse, tout juste convalescent : "C'est une compétition différente, avec un environnement, un arbitrage  différent, des joueurs avec un autre style de jeu comme à Leicester, Munster et Trévise qui sont dans notre poule. C'est intéressant de défier ces clubs et ces joueurs qui jouent différemment par rapport du Top 14. Le club n'a jamais remporté cette compétition, donc il y a une motivation personnelle et collective supplémentaire pour nous donner à fond et essayer d'aller le plus loin possible."

Les premières lignes, avec Alo-Emile, Kubriashvili, Panis, Mostert,  Pyle, mais également les troisièmes (Lakafia, Burban) seront absents tout comme les nouveaux venus, notamment le Sud-africain Alberts, pas encore intégré au groupe. En face, Leicester se présentera avec sa grosse armada : les internationaux anglais Tom Youngs, Dan Cole, Geoff Parling, Tom Croft ou encore Manu Tuilagi n’en seront que plus redoutables à domicile où le bouillant public rouge et vert joue à fond son rôle de 16e homme.

Les tauliers du Stade Français devront hisser leur niveau de jeu des dernières semaines s’ils veulent avoir une chance de désarçonner ce rival au pedigree important. Une grande aventure européenne, et pourquoi pas un sacre printanier dans le stade des Lumières à Lyon passe déjà par un exploit en terre ennemie.

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