Cet article date de plus de huit ans.

Les Leicester Tigers, la fierté du rugby anglais

Le Leicester Football Club, qui affronte ce dimanche le Racing 92 en demi-finale de la Coupe d’Europe (France 2, 16h) est une véritable institution de l’ovalie anglaise. Club le plus titré en Angleterre même s’il s’est laissé déborder par les Saracens ces derniers temps, Leicester possède toutefois une reconnaissance européenne supérieure à ses concurrents. Les Tigers le doivent à leurs avants légendaires et à leurs merveilleux supporters qui font du LFC un club à part.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Un palmarès imposant

Leicester est un peu le Stade Toulousain anglais tant au niveau du nombre de trophées gagnés qu’en raison de sa permanence au plus haut niveau du rugby d’outre-Manche depuis les années 80. Les Leicester Tigers ont été champions d’Angleterre à neuf reprises (un record, devant Bath et les London Wasps, six fois chacun).

Ils comptent également 10 succès en Coupe d’Angleterre (record qu’ils partagent avec Bath). Ils ont surtout remporté deux fois la Coupe d’Europe (en 2001 et en 2002), comme leur rival jaune et noir. Le LFC possède toutefois un bilan négatif en finale avec seulement 40% de réussite.

Une reconnaissance européenne

Leicester un est grand d’Europe. S’ils ont conservé leur couronne continentale en 2002 (15-9 face au Munster) après avoir triomphé du Stade Français à Paris en 2001 (34-30 dans les derniers instants du match), les Tigers ont buté sur l’ultime obstacle en 1997 (contre Brive, 28-9), en 2007 face aux Wasps de Raphaël Ibanez (25-9) et en 2009 (19-16 devant la province irlandaise du Leinster).

Ils espèrent bien retrouver le goût d’une grande finale européenne le 14 mai prochain à Lyon. Insolite : le stade des Lumières à Décines pourrait bien être le sixième à accueillir Leicester en finale après l’Arms Park et le Millennium (Cardiff), le Parc des Princes, Twickenham et Murrayfield.

Des avants réputés

Depuis toujours, le rugby commence devant. Mais à Leicester, il s’est souvent arrêté là. La force de ce club a longtemps été son paquet d’avants. Des joueurs pénibles comme Darren Garforth, Dean Richards, Richard Cockerill, Martin Johnson, Ben Kay, Martin Corry, Lewis Moody ou encore Neil Back ont longtemps fait régner leur loi sur les pelouses anglaises en jouant autant sur leurs qualités intrinsèques que sur l’intimidation.

Aujourd’hui encore, Leicester dispose d’un pack redoutable comme a pu le vérifier le Stade Français en quart de finale (défaite 41-13 le 10 avril). Geoff Parling, Dan Cole et l’Argentin Marcos Ayerza perpétuent cette tradition même si les Tigers pratiquent un jeu plus complet sous la férule de l’ancien All Black Aaron Mauger (45 sélections entre 2001 et 2007). Le centre Manu Tuilagi, l’ailier Vereniki Goneva ou l’arrière Mathew Tait brillent ainsi grâce au talentueux ouvreur Freddie Burns.

Un public très chaud

Le Welford Road Stadium est une enceinte bouillante qui respire le rugby. Lorsque le stade est plein (24 000 spectateurs), l’ambiance est exceptionnelle. Les fans des Midlands sont de vrais connaisseurs mais ils peuvent se montrer très chauvins si le score est serré pour faire basculer le match. Les supporters vert et rouge se déplacent en nombre sur tous les stades d’Europe pour suivre les aventures de leurs joueurs fétiches.

Après avoir battu Paris à Welford Road il y a dix jours, Leicester a délocalisé sa demi-finale dans un écrin plus grand, comme le prévoit le règlement de la Champions Cup qui refuse qu’un club reçoive dans son antre à ce stade de la compétition. Les Anglais investiront donc massivement le City Ground de Nottingham (30 576 places) ce dimanche après-midi. Et ils pèseront bien plus que les quelques supporters du Racing 92 qui auront fait le voyage.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.