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Les Saracens s'offrent Toulon dans la rade

Le champion d'Europe en titre n'a pas fait le déplacement à Toulon pour rien. Mis sur orbite par une première mi-temps de rêve, les Saracens ont résisté à la furia varoise en deuxième période pour s'offrir un succès précieux lors de la première journée de la Champions Cup. Les Anglais s'imposent 31-23 à Mayol et privent le RCT du bonus défensif. Toulon va devoir cravacher pour se qualifier pour les quarts de finale.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
Figallo (Saracens) tente une percée face à Toulon (BORIS HORVAT / AFP)

C'était le match de tous les dangers pour Toulon. Plus que le prestige de battre le champion d'Europe en titre, c'était déjà une option sur la première place du classement et son billet pour les quarts qui étaient en jeu. Le danger est devenu bien réel pour les Varois à cause d'une première mi-temps pas au niveau de ce qui se fait de mieux sur le continent. Rideau de fer et réalisme des Sarries ont fait très mal aux hommes de Dominguez. Trois essais et la botte de Farrell ont cueilli le RCT à froid (6-25, 40e). Dos au mur et plus très loin de couler à pic dans la rade, Toulon devait absolument réagir. C'est ce qu'il faudra retenir au moment de faire l'analyse de ce match.

Pas de bonus défensif

Au courage derrière un pack généreux, les Toulonnais sont revenus jusqu'à faire douter les Anglais. Un essai de Chilachava (55e) puis un autre de Habana (62e) ont redonné espoir à Mayol même si l'ailier fidjien Tuisova se blessait gravement à la cheville sur l'action. Mais l'ouvreur international Owen Farrell, qui disputait son premier match de la saison, a mis son équipe hors de portée grâce à une dernière pénalité (79e). Il n'a manqué qu'un dernier coup d'accélérateur pour accrocher qu'une défaite sans bonus défensif. Cet échec devra vite être effacé pour garder une chance de qualification. Le déplacement à Sale vendredi vient de prendre une importance capitale.

Castres a joué mais a perdu

Deux ans après, même punition: Castres, sans avoir à rougir, a de nouveau chuté face au Leinster (15-33) pour son entrée en lice en Coupe d'Europe. Le manager Christophe Urios avait annoncé que son équipe jouerait au moins lors des deux premiers matches cette compétition qui ne réussit guère au club tarnais. Pari tenu pour le premier, en dépit du revers sans rien ramener et avec le point de bonus offensif pour les Irlandais qui complique d'entrée les (minces) chances de qualification du CO.

Réact​ions

Diego Dominguez (ITA/manager de Toulon): "On pouvait gagner à la fin, mais avec une première mi-temps comme ça, on ne le méritait pas. En première mi-temps on passe à côté, on perd nos duels on ne monte pas assez vite en défense. Les Saracens c'est le haut-niveau, celui qui fait le moins de faute gagne le match. Mais en seconde période on a changé la musique, complètement, et à la fin tu peux même gagner le match sur deux trois ballons. Ils ont aussi un peu baissé de régime en deuxième mi-temps. Maintenant on n'a plus le droit à l'erreur, pour passer il faut 20 points. Maintenant c'est match après match. Mais la bonne deuxième mi-temps qu'on a fait est de haut-niveau. Tuisova? Je pense que c'est grave, il est parti à l'hôpital, c'est la cheville."

Fernandez Lobbe (ARG/troisième ligne de Toulon): "On a été surpris par la vitesse et le niveau de déplacement des Saracens. C'est dommage, on fait une seconde période correcte. Mais ils ont fait le jeu et méritent largement leur victoire. Ça va être compliqué, on le sait, il nous faut 20 points. Ce qui veut dire qu'on doit gagner tous nos prochains matches. Ce sera compliqué mais ici, on aime les choses compliquées."

Jacques Delmas (entraîneur des avants de Toulon): "On y a cru jusqu'au bout. On était en train de se donner les moyens de le faire. Mais on est parti de trop loin. On a été trop observateur, respectueux de cette équipe. On avait toujours un temps de retard. Sur la deuxième période, on n'a rien à reprocher aux joueurs. Au final, on n'était pas loin. Mais c'est le haut niveau. On n'a pas le droit de se louper. Les grandes équipes ne se loupent pas, c'est le cas des Saracens. On a certainement compromis notre chance de qualification, mais tant qu'on aura la possibilité de le faire, on ira chercher le maximum."

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