Racing 92 - Saracens, une finale en quatre clés
Racing - Saracens en direct a partir de 17h45 sur France 2 et francetvsport.fr
Le match de la défense
Le Racing et les Saracens brillent cette année souvent par leur défense. Bien organisée, hermétique, solide, basée sur l'avancée et la volonté d'étouffer l'attaque adverse, leur défense est l'une des clés de leur présence en finale aujourd'hui, à Lyon. En quarts et en demi-finale, le Racing n'a laissé entrer dans son en-but qu'un seul attaquant contre Toulon, triple tenant du titre, et contre Leicester, qui avait infligé un (41-13) au Stade Français en quarts. Les Saracens ont encaissé deux essais face aux Wasps et à Northampton. "C'est une équipe qui vous étouffe", a ainsi indiqué Laurent Labit, l'un des entraîneurs du Racing sur RTL au sujet des Sarries, seule formation à n'avoir pas encore connu la défaite cette saison sur la scène européenne. Les Toulonnais peuvent en dire autant des Ciel et Blanc, eux qui ont encaissé la pénalité de la défaite dans les dernières minutes de leur quart de finale, sous une pression intense à Colombes. Avec 12.8 points encaissés par match, le Racing présente la meilleure défense de la compétition. Avec 34.1 points marqués par rencontre en moyenne, les Saracens sont les plus prolifiques. Qui prendra l'avantage ?
Le match du pack
Szarzewski face à Brits, Tameifuna (145kg) face à Mako Vunipola (121kg), Charteris (2.06m) contre Itoje (1.97m), Masoe en duel avec Billy Vunipola, voilà quelques-uns des duels qui vont rythme le combat acharné des deux packs. D'un côté, le Racing, avec une mêlée conquérante, un alignement où Charteris et ses 2.06m est une cible idéale, une troisième ligne de morts-de-faim avec Le Roux et Lauret en plaqueurs insatiables et un Masoe à l'expérience incroyable et à la défense intraitable. De l'autre, les petites merveilles du XV de la Rose Itoje (21 ans) et Billy Vunipola (23 ans), qui ont réalisé le Grand Chelem cette année. Ces deux hommes sont durs au combat, et représentent des rampes de lancement dans le jeu, que ce soit en touche (Itoje) ou dans le jeu au près (Vunipola). Dans un match où les deux équipes vont tenter d'étouffer l'autre en défense, les lancements de jeu vont être cruciaux. En plus des mêlées et des touches, la décision pourrait bien se faire grâce aux hommes qui parviendront à casser les premiers plaquages et percer le premier rideau défensif.
Le match de la charnière
C'est évidemment le duel qui va attirer tous les regards. Owen Farrell, du haut de ses 24 ans, face à Dan Carter, 34 ans et véritable référence planétaire au poste d'ouvreur. Sur le plan de la gestion du jeu de son équipe, le All Black n'a pas de rival. Mais l'Anglais, plus robuste ce qui lui permet, comme Carter, d'évoluer au centre (notamment avec l'équipe d'Angleterre), est aussi capable de percer et de créer des brèches. Buteurs de leur équipe, les deux hommes vont se livrer une bataille à distance dont le vainqueur pourrait bien offrir sa première couronne européenne à son club. Farrell est le meilleur scoreur de la compétition, avec 106 points inscrits, mais Carter est le plus précis avec 96% de réussite dans ses tentatives (un seul échec sur les 24 tentées). Devant eux, Maxime Machenaud et Richard Wigglesworth sont des éjecteurs de ballons, capables eux-aussi de le porter. Dans un match à forte pression, Farrell parviendra-t-il à garder la tête froide aussi bien que Carter, qui a réussi à calmer son demi de mêlée cette saison ? De la bataille des packs et de la défense découlera la sérénité de la charnière. Et sous pression, Farrell est beaucoup moins lucide que Carter...
Le match des trois-quarts
Taylor-Barritt, la paire de centres des Saracens affiche 200kg à eux deux. C'est du poids, c'est une capacité à ouvrir des brèches. En face, Dumoulin-Goosen parviennent à 190kg. La masse est presque identique, mais la vitesse du Sud-Africain alliée à la technique du Français pourraient bien faire la différence. Derrière, il y a aussi le duel des relanceurs, Dulin face à Goode. Chaque coup de pied qui ne trouvera pas la touche pourra être une occasion pour les deux arrières de se mettre en évidence, et de remettre leur équipe dans le bon sens. L'opposition sur l'aile entre Ashton et Imhoff, dans un face-à-face de lévriers-finisseurs mais avec des styles bien différents, sera très intéressante également. Depuis le début de la compétition, les Sarries ont montré qu'ils formaient un collectif très productif sur le plan offensif.
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