Toulon, la prétention du doublé
Battu au printemps 2012 en finale du Challenge européen par Biarritz (21-18) et par Toulouse en finale du Top14 (18-12), puis dominé en finale du championnat 2013 par Castres (19-14) après avoir disposé de Clermont (16-15) en finale de H Cup, le Ercété de Bernard Laporte est en passe de s’offrir un mois de mai inoubliable à condition de réussir le doublé impossible le 31 mai.
Toulouse 1996, une autre époque
Enchaîner une seconde Coupe d’Europe consécutive avant de ravir le Bouclier de Brennus au champion en titre castrais relèverait en effet d’un authentique exploit. Le Stade Toulousain, la référence du rugby tricolore depuis presque 30 ans, l’a bien réussi en 1996, mais il s’agissait alors de la première édition de la H Cup – disputée sans les clubs anglais- et la finale s’était déroulé début janvier (succès après prolongation contre Cardiff à l’Arm’s Park), soit près de cinq mois avant la finale du championnat gagnée face à Brive.
Autant dire que les époques n’ont plus rien à voir, le rugby étant devenu totalement professionnel entre-temps. Même Guy Noves, le manageur toulousain, pense ce doublé très improbable. Non pas à cause de la qualité de l’effectif varois mais de par l’enchaînement des gros matches qu’il nécessite (demi-finale du top 14 contre le Racing, finale du 24 mai devant Saracens puis finale du 31 mai face au Castres Olympique).
Rejoindre Leicester et le Leinster
Dès dimanche, Toulon visera une première performance de choix : devenir le premier club français a conserver son titre européen, ce que ni Toulouse (en 1997, en 2004, en 2006 et en 2011) ni Brive (en 1998) n’avaient réussi à faire. Les Corréziens étaient passés tout près en perdant la finale contre Bath (19-18) tandis que les Haut-Garonnais avaient manqué le coche en 2004 en s’inclinant 27-20 après la boude de Poitrenaud.
Seules deux formations sont parvenues à s’offrir ce doublé d’une année sur l’autre : les Leicester Tigers (en 2001-02) et le Leinster (en 2011-12). Le challenge proposé aux hommes du truculent président Boudjellal s’avère passionnant mais périlleux. Car si le RCT peut tout gagner, il peut aussi perdre gros…
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