Un départ en “sans fard“
Oyonnax – Ulster (14h00) – Match numéro un dans l’Ain
Drôle de méthode pour se préparer. L’USO a vécu une semaine compliquée en coulisse avec, en point d’orgue, le départ de son entraîneur, Olivier Azam, démis de ses fonctions jeudi. Pas la meilleure des façons de préparer un premier rendez-vous continental. La défaite (3-38), le week-end dernier en Top 14, à La Rochelle a pesé lourd dans la balance. Surtout auprès d’un groupe rhodanien qui n’était plus en phase avec son coach. Longtemps considérés comme les petits dévorant les grands, des outsiders sans complexe, les “Rouge et Noir“ sont en nette perte de vitesse cette saison, avec 6 défaites au compteur, pour seulement 2 victoires en championnat. C’est tout Oyonnax qui attend un sursaut. Azam parti, ce sont donc Stéphane Glas et Pascal Peyron qui assureront l’intérim sur le banc de touche.
Pour ce rendez-vous inédit au stade Charles-Mathon, le visiteur nord-irlandais n’a rien d’un faire-valoir. Vainqueur de l’épreuve en 1999, l’Ulster, dirigée par Neil Doak, possède dans son effectif quelques beaux “bébés“ : le talonneur Rory Best, le troisième ligne aile Chris Henry, le fantastique ailier Andrew Trimble, sans oublier le demi de mêlée sud-africain Ruan Pienaar. Le prestigieux visiteur en question partait déjà favori, avant même les soubresauts vécus du côté d’Oyonnax. Autant dire qu’avant le coup d’envoi de la partie, les Ulstermen possèdent une cote absolue pour négocier au mieux cette rencontre inaugurale. Aux partenaires de Rory Clegg de retrouver leurs vertus pour, une fois encore, bousculer la hiérarchie. Une spécialité dans l’Ain.
Racing 92 – Glasgow Warriors (16h15) – Les Guerriers fondent sur Colombes
Du jamais vu ce samedi après-midi sur la pelouse du stade Yves-du-Manoir de Colombes. Les Parisiens sont vierges de toute confrontation contre la formation écossaise. Des “Guerriers“ calédoniens qui n’ont remporté que 3 de leurs 14 derniers matches contre des clubs français. De bon augure pour les Racingmen. Autre statistique séduisante dans le camp francilien : en 50 déplacements européens, Glasgow ne s’est imposé qu’à 6 reprises. Pour autant, l’équipe dirigée par Gregor Townsend n’est pas démunie de talents. Les coéquipiers de l’expérimenté demi de mêlée Mike Blair ont notamment récupéré, cet été, deux Australiens : le centre Sam Johnson et l’ailier Taqele Naiyaravoro. A suivre aussi la curiosité venue du Tonga, le pilier Sila Puafisi. Voilà qui promet !
Mais si le Racing veut négocier au mieux ce premier virage, il se doit d’éviter toute sortie de route. Comme le week-end dernier en championnat à Castres (8-34). Un revers que n’a guère digéré Laurent Labit, l’entraîneur local, acerbe avec ses hommes : « Il y a des joueurs chez nous qui ont encore du travail à accomplir s’ils veulent jouer, avoir un rôle. » En attendant les grands débuts du champion du monde Dan Carter, prévus en décembre, les “Ciel et blanc“ ne doivent plus se cacher. Surtout pas Brice Dulin, Joe Rokocoko, Maxime Machenaud, Bernard Le Roux, Yannick Nyanga et le capitaine Dimitri Szarzewski, attendus au tournant. Et si le Racing veut enfin franchir le cap des phases de poules de cette Coupe d’Europe, le réveil de ses tauliers est déterminant.
Saracens – Stade Toulousain (18h30) – Un enjeu capitole
La page Guy Novès tournée, le club haut-garonnais entame une nouvelle campagne continentale avec, à sa tête, un nouveau technicien, en l’occurrence Ugo Mola. Du haut de ses 146 matches à ce niveau et de ses 4 titres glanés (le dernier en 2010), Toulouse a les moyens d’être ambitieux dans cette épreuve. Seul hic : tout commence à Watford, contre des “Sarries“ présents dans le dernier carré sur les trois dernières saisons. Un gage de qualité pour ce qui est de cette équipe anglaise. Avec une défense de fer, les Saracens font figure d’épouvantail. Ugo Mola ne s’y trompe pas : « C’est sûrement la meilleure défense du rugby européen, loin devant tout le monde. » Pour ne rien arranger, dans leur Allianz Park, les “Men in black“ du ballon ovale broient tout ce qui passe. « C’est très gaillard, admet le capitaine rouge et noir, Thierry Dusautoir. Les Saracens peuvent imposer des séquences très longues, jusqu’à deux ou trois minutes. Ils cherchent surtout à dominer l’autre équipe physiquement, pour l’éprouver, voire lui passer dessus ! »
Après une finale perdue en 2014 contre Toulon, la formation anglaise, aujourd’hui dirigée par l’Irlandais Mark McCall, rêve de consécration dans cette piste aux étoiles européennes. Seulement, le Stade Toulousain a des arguments à faire valoir et abordera la partie sans complexe. En se rappelant qu’en 2013, au stade de Wembley, ils s’étaient imposés contre ces mêmes Saracens. Pas question donc de faire de complexe.
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