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Angleterre-France : dernières balles à blanc pour les Bleus

Le XV de France affronte ce soir l'Angleterre à Twickenham pour un "crunch" qui, comme d'habitude, n'aura sûrement rien d'amical puisqu'il servira surtout à évaluer les forces en présence à quelques semaines du début de la Coupe du monde. Les Bleus, qui ont travaillé le foncier durant tout l'été, en sauront certainement plus sur leur fond de jeu face à un adversaire qui les avait rossés lors du dernier Tournoi des VI Nations (55-35).
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
 

Angleterre-France à suivre samedi à 20h50 sur France 2 et sur francetvsport.fr

Un "crunch" ce n'est jamais pour du beurre. Même si ce double affrontement avec les Anglais (le "retour" à Saint-Denis étant programmé le 22 août) ne revêt aucun enjeu comptable, il sera certainement révélateur à bien des égards. Pour les hommes de Saint-André, comme pour ceux du XV de la Rose, qui ont suivi la même préparation foncière que leurs adversaires à ceci près que les Anglais, partis s'oxygéner dans les montagnes du Colorado, ont bénéficié de deux semaines d'entraînement en plus. dans le deux camps, on s'accorde à dire que le résultat de samedi ne sera pas forcément un indicateur très fiable car, après des semaines et des semaines sans ballon, les automatismes seront forcément un peu rouillés. Le mot d'ordre est donc partout le même : "faire simple mais bien". 

Si le dernier Angleterre - France (55-35), en clôture du Tournoi le 21  mars, est inclassable par son contexte particulier et sa démesure, il est  possible pour les Bleus d'en tirer quelques enseignements avant de revenir sur  les lieux du crime samedi, puis le 19 septembre pour leur premier match de  Coupe du monde face à l'Italie. "C'est une base de travail parce que ça nous  éveille sur nos manques à une intensité de jeu à laquelle on n'était pas  habitué", souligne l'entraîneur des avants Yannick Bru. Après déjà cinq semaines de préparation physique et encore un mois devant  lui, le XV de France espère absorber le carburant nécessaire pour imposer son  jeu sur de longues séquences.

Des combinaisons répertoriées dans un ordinateur

Le chantier offensif est prioritaire et en ce sens, un gros travail  technique, notamment sur la qualité de passe, a été entrepris depuis début  juillet. "Il faut qu'on soit capable d'exécuter très bien des gestes simples à  grosse intensité physique et émotionnelle", appuie Bru. "On va essayer d'avoir plus de variations  car ce qui est programmé est très vite décrypté", explique Lagisquet, en charge des lignes arrières. Le travail premier des joueurs consiste donc à tout "mettre en magasin"  selon PSA, pour être le plus précis possible dans l'exécution. "On a toutes les combinaisons répertoriées sur un ordinateur", détaille le centre Rémi Lamerat.  "C'est en accès libre dans la salle de soins souvent. Chacun peut revoir les entraînements et on peut discuter entre nous des placements, des courses etc." Et quelle place réservée à l'improvisation, aux prises de risque individuelles, en deux mots au "french flair" ? 

A cette question du jeu, les Tricolores se montrent volontiers pragmatiques pour y répondre : "Le jeu... Ça me rappelle Bernard (Laporte, son entraîneur à Toulon) qui  disait: c'est quoi le jeu ?", souffle l'ouvreur Frédéric Michalak. "Le jeu,  c'est d'abord avoir une bonne défense. Et il a raison." En trois ans, le XV de France a alterné le très bon et le médiocre dans ce secteur. "On a travaillé pas mal notre organisation défensive même s'il nous  faut encore beaucoup insister là-dessus", reconnaît le manager Philippe  Saint-André. "Ce sera important d'avoir des défenses différentes." Premier crash-test  samedi soir à Twickenham.

Une charnière Parra - Trinh-Duc

Et pour ce premier "crash-test", Morgan Parra et François Trinh-Duc débuteront comme attendu à la charnière. Le demi de mêlée et l'ouvreur n'ont plus été associés depuis le 23 février 2013 et un autre Angleterre-France à Twickenham, dans le Tournoi des six  nations. "Ils ont quand même l'habitude de jouer ensemble, ils ont des repères, de  l'expérience. A eux de guider le jeu sans se mettre plus de pression que cela", a déclaré PSA en précisant que Parra serait le buteur attitré. Pour ce 100e "crunch" de l'histoire, le talonneur Dimitri Szarzewski a été désigné capitaine en l'absence de Thierry Dusautoir, blessé. C'est la première  fois que le talonneur du Racing 92 étrenne ses galons en équipe de France. "Dimitri va porter le maillot avec le coq pour la 80e fois, il a l'habitude d'être capitaine au Racing 92, il donne toujours 150 % et c'est un des leaders  de ce groupe", a justifié Saint-André.

Le XV de départ

Spedding - Guitoune, Lamerat, Dumoulin, Dulin - (o) Trinh-Duc, (m) Parra -  Ouedraogo, Picamoles, Nyanga - Maestri, Flanquart - Mas, Szarzewski (cap),  Debaty
   
Remplaçants : Guirado, Chiocci, Atonio, Vahaamahina, Goujon, Kockott, Tales, Fickou

Vidéo : Le Crunch, une rivalité de plus d'un siècle 

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