Coupe du monde 2019 : L'Afrique du Sud écarte le pays de Galles et rejoint l'Angleterre en finale
Au lendemain d’une demi-finale d’anthologie de l’Angleterre face à la Nouvelle-Zélande, il fallait se mouiller la nuque avant ce pays de Galles – Afrique du Sud. Car voir à nouveau une rencontre avec autant d’intensité était peu probable au vu du jeu développé par les Gallois et les Springboks. Et comme prévu, le stade de Yokohama a connu un grand écart rugbystique. Cette fois, il n’a pas été question de grandes envolées, de jeu au pied distillé avec classe et de plan tactique parfait. Non, cet affrontement entre les vainqueurs de leur tournoi d’hémisphère respectif a viré aux erreurs techniques perpétuelles, à des dégagements à tout-va et à une rencontre particulièrement cadenassée.
Adams répond à De Allende
Il a fallu attendre une heure de jeu pour voir le match se débrider. Plus précisément un exploit du centre Damian De Allende dans la défense galloise. Après une première initiative d’Handre Pollard dans les 22m adverses, le jeu rebondit au large et le centre parvient à se défaire d’un Dan Biggar pas exempt de tout reproche pour filer derrière la ligne (9-16e, 58e).
De quoi piquer au vif un XV du Poireau jusqu’ici très peu inspiré offensivement et qui s’en est remis au travail de ses avants. Une séquence de 20 temps de jeu au pied des poteaux sud-africains aboutit à une pénalité. La mêlée est demandée. Choix curieux des joueurs de Warren Gatland, eux qui étaient en difficultés depuis le début du match dans ce secteur. Une nouvelle fois, les avants sud-africains prennent largement le dessus mais Ross Moriarty parvient à sortir le ballon en catastrophe. Le cuir navigue jusque dans les bras de Josh Adams qui conclut en coin. Et Leigh Halfpenny remet les siens à égalité (16-16, 66e).
Pollard et Patchell malheureux au drop
Impensable de voir les vainqueurs du dernier Grand Chelem à hauteur des Springboks, tant la copie rendue fut pauvre. Mais le Poireau a su se nourrir des erreurs sud-africaines pour rester au contact avec le pied de Biggar (18e, 39e, 46e), seul fait d’armes de l’ouvreur au cours du match. Pollard s’est lui aussi montré adroit dans l’exercice (3e, 20e 35e, 76e), lui qui aurait pu faire souffler les siens plus tôt si son drop avait été un peu plus précis (75e), imitant un Rhys Patchell également malchanceux dans l'exercice quelques instants auparavant (73e).
Douze ans après leur affrontement au Stade de France, l'Angleterre et l'Afrique du Sud vont donc à nouveau s'affronter pour le sacre mondial. Eddie Jones, le sélectionneur anglais, était déjà en tribunes pour prendre quelques notes. Et préparer son plan. Avec autant d'efficacité que contre les All Blacks ? A défaut d'avoir été flamboyants, les Springboks, eux, peuvent se targuer d'avoir été efficaces. Et d'avoir l'histoire pour eux : deux finales disputées, deux titres (1995, 2007). Rebelote ?
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