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Coupe du monde 2019 : L'Angleterre étrille l'Australie et file en demi-finale

L'Angleterre s'est qualifiée pour les demi-finales de la Coupe du monde, samedi, en étrillant une équipe d'Australie entreprenante et valeureuse (40-16). Mais le pragmatisme anglo-saxon a fait la différence. Jonny May s'est offert un doublé tandis qu'Owen Farrell a assuré au pied. Malgré une domination durant une grande partie du match, les Wallabies ont manqué d'efficacité et de justesse pour intégrer le dernier carré de la compétition. Le XV de la Rose attend la Nouvelle-Zélande ou l'Irlande.
Article rédigé par Maxime Gil
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Qui a dit qu’un match à enjeu était synonyme de rencontre bridée ? Pas les Australiens en tout cas, encore moins les Anglais. Pour ce premier quart de finale de la Coupe du monde, les Wallabies et le XV de la Rose n’ont jamais fermé le jeu, offrant une opposition de grande qualité. Si la France est désespérément à la recherche de son French Flair, l’Angleterre, elle, a une nouvelle fois fait l’étal de son pragmatisme implacable. Quatre essais, quatre transformations, quatre pénalités… les Wallabies sont passés à la caisse et repartent avec 40 points dans les valises. La Rose a piqué et a appliqué le tarif maison depuis le début de la compétition pour rejoindre, en toute logique, le dernier carré.

L'Australie démarre (trop) vite

Les ardeurs sudistes du début de match, marquées par un Jordan Petaia en jambes et un Scott Sio chambreur après la première mêlée, ont été éteintes après, pourtant, un quart d’heure emballant des hommes de Mickaël Cheika, incapables de capitaliser leurs efforts. Si ce n’est par une maigre pénalité de Christian Leali’ifano (0-3, 12e).

Les Anglais mettent la main sur le ballon, infligent une séquence défensive intense à leurs adversaires, dont ces derniers sont sortis vainqueurs après un grattage salvateur de David Pocock (16e). Ce n’est que partie remise. Mais cette fois, la bande d’Eddie Jones enchaîne les temps de jeu dans la moitié de terrain adversaire avant de déployer au large pour envoyer Jonny May derrière la ligne. Du cousu-main pour prendre les devants au score (7-3, 18e). L’Australie ne le sait pas encore, mais elle vient de laisser filer le score à jamais.

Sinckler éteint les espoirs

Car dans la foulée d’une percée de Petaia, le jeu rebondit mais Pocock, après avoir empêché un essai anglais, donne une offrande à Henry Slade. Le centre part en contre et pousse au pied pour May qui termine tout en vitesse (14-6, 21e). Une pénalité de part et d’autre viendra gonfler le tableau d’affichage avant la pause, alors que le rythme n’est clairement pas redescendu (17-9).

Le deuxième acte de cette partie enjouée redonne espoir aux finalistes de la dernière édition lorsque Marika Koroibete la joue un poil perso au moment de déborder Elliot Daly pour faire revenir les siens à hauteur d’Anglais restés aux vestiaires (17-16, 42e). Mais la Rose a de la ressource et reprend immédiatement des couleurs. Intercalé dans la ligne, Kyle Sinckler est servi d’une merveille de passe au cordeau par Farrell et étale ses 116 kg de pilier droit au pied des poteaux (24-16, 47e).

Le XV de la Rose, bourreau des Wallabies

Bien que dominateurs (64% de possession, 62% de territoire), les Australiens sont impuissants. Et l’Angleterre est clinique : quatre pénalités sifflées en deuxième mi-temps contre les Aussies, trois tentées et réussies par Farrell (51e, 66e, 73e). Anthony Watson alourdit l’addition avant que l’Australie ne plie bagage (40-16, 77e) et quitte le Japon sur un lourd revers.

Pour la troisième fois, les Wallabies sont éliminés avant le dernier carré… une troisième fois par l’Angleterre (après 1995 et 2007). De son côté, le XV de la Rose attend de pied ferme la Nouvelle-Zélande ou l’Irlande, pour ce qui ressemblera à une finale avant l’heure…

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