Coupe du monde 2019: L'Italie fait encore le plein aux dépens du Canada
La leçon de la Namibie a été bien retenue. Cueillie à froid dimanche pour leur entrée en lice par des Namibiens inspirés, l'Italie avait eu du mal à mettre son jeu en place. La victoire bonifiée n'avait pas souffert de contestation, mais quatre jours après, face au Canada, la même erreur pouvait avoir des conséquences plus importantes.
Une pénalité à la 3e, un essai en force derrière la mêlée dès la 8e minute par le N.8 Braam Steyn, remplaçant du capitaine Parisse ménagé pour préparer l'Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande, puis un autre par le 2e ligne Dean Budd à la 13e, à l'entame du premier quart-d'heure de jeu, les Italiens menaient déjà (17-0). Avec moins de 50% de plaquages réussis en ce début de match, les Canadiens souffraient. Et même lorsqu'ils s'ouvraient le chemin de l'en-but, sur une belle action collective dans l'axe, mais le 3e ligne remplaçant Matt Heaton relâchait le ballon en-avant, à 5m de l'en-but (17e). Une erreur grossière, à l'image de ce début de match où le Canada avait réussi moins de 50% de plaquages dans les 20 premières minutes. Difficile d'exister au plus haut niveau avec de telles carences. Pourtant, l'ailier Dth van der Merwe se démultipliait pour sa 4e Coupe du monde, trouvant des brèches d'un côté à l'autre du terrain avec sa tignasse blonde peroxydée. Mais à chaque fois, la défense transalpine parvenait à stopper l'attaque, comme à la 30e minute où l'action se finissait en touche à 10m de la terre promise.
La longue attente du Canada
Malgré un dernier temps-fort italien les cinq dernières minutes, le Canada parvenait à ne pas encaisser un troisième essai avant la mi-temps grâce notamment à une grosse défense et à un dernier contre-ruck salvateur à 5m de l'en-but (40e). Mais au retour des vestiaires, l'addition se corsait avec l'essai de Sebastian Negri, qui aplatissait sur la ligne après un pilonnage des avants italiens (43e, 22-0). Le Canada réagissait sur une nouvelle percée tranchante de Van der Merwe, sauvée in-extremis devant l'en-but (50e). Juste avant l'heure de jeu, derrière une mêlée conquérante et dominatrice, et un maul dans l'avancée, le talonneur Luca Bigi s'écroulait dans l'en-but, sans parvenir à aplatir. Mais l'action coûtait un essai de pénalité, et un carton jaune à ce pauvre Matt Heaton, coupable de cette faute de main en 1re période (58e, 31-0). Le quatrième essai, synonyme de bonus offensif, était dans la besace des hommes de Conor O'Shea, le sélectionneur irlandais de l'Italie.
Trois minutes après, l'ailier remplaçant Mattia Bellini prenait la poudre d'escampette pour aller planter un nouvel essai en vitesse (61e, 36-0). Dans la foulée, Tyler Ardron, le 3e ligne centre canadien, pensait bien avoir sauvé l'honneur de son équipe en allant entre les perches, mais la vidéo invalidait cet essai pour un en-avant sur la récupération aérienne du ballon (63e). Décidément, quand ça ne veut pas... Mais ce n'était que partie remise, et le Canada était récompensé de ses efforts, de sa fougue, par un essai en coin d'Andrew Coe, entré en jeu dix minutes avant (70e, 36-7). L'Italie se vengeait avec l'essai de Federico Ziani en puissance avec l'appui de son pack (73e, 43-7).
Les Canucks n'ont jamais baissé les bras dans ce match, ni fermé le jeu. Un dernier sauvetage de Minozzi sur un coup de pied très intelligent de Nelson sur l'aile dans l'en-but de l'Italie mettait fin aux derniers espoirs canadien d'inscrire un deuxième essai dans ce match. C'est au contraire l'arrière transalpin qui, sur l'action suivante, finissait le travail d'une attaque rondement menée depuis les 22m (78e, 48-7).
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