Coupe du monde 2019: Le Japon lance sa Coupe du monde en éteignant la Russie
Les favoris sont prévenus. Quatre ans après avoir surpris l'Afrique du Sud dans son premier match de la Coupe du monde 2015, le Japon, présenté comme favori face à la Russie, s'est fait une petite frayeur. Une qualification pour une deuxième Coupe du monde au prix de disqualification de trois autres équipes, les Russes n'arrivaient pas dans ce match d'ouverture en montrant les muscles. 20e nation mondiale face au pays organisateur, 10e au classement planétaire, la balance ne semblait pas équilibrée.
L'essai le plus rapide dans un match d'ouverture
Et pourtant, la Russie est entrée dans l'histoire en inscrivant l'essai le plus rapide dans un match d'ouverture d'une Coupe du monde. Pris à froid par la pression adverse, la défense nippone se dégageait au pied, mais l'arrière Artemyev, sur la ligne médiane, remontait le ballon et envoyait une chandelle, que son homologue, Tupou, ne parvenait pas à contrôler. L'ailier russe Golosnitskiy se saisissait du ballon pour inscrire le premier essai de la rencontre après seulement 5 minutes de jeu (7-0, 5e).
La formation nippone réagissait rapidement, en dynamisant le jeu, trouvant l'ouverture après une belle domination conclue par un superbe mouvement, et une chistera de Lafaele pour faire vivre un ballon qui terminait en bout de ligne dans les mains de l'ailier Matsushima, qui allait en terre promise, sans que son ouvreur Tamura ne transforme (7-5, 12e). Le jeu s'équilibrait dans une opposition de style entre la puissance russe, en quête du moindre contre, et la vitesse et la maîtrise technique japonaise. La différence se faisait de nouveau, avec une pénétration de Timothy Lafaele, relayé par une passe lobée de James Moore pour l'ailier Matsushima, auteur d'un doublé avant que la vidéo n'annule son essai pour un ballon non-contrôlé au moment d'aplatir (35e). Ce n'était que partie remise pour l'ailier japonais, qui profitait d'un petit couloir sur une belle passe chistera de Ryoto Nakamura pour le décaler (12-7, 39e), le score à la mi-temps pour se rassurer et remettre les pendules à l'heure.
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Les Russes ratent 46 plaquages
Au retour des vestiaires, les Japonais appuyaient un peu plus. Une pénalité (15-7, 44e), et surtout un grattage du 3e ligne Labuschagne dans les mains d'Ostrikov lui offrait une course de 60m pour un nouvel essai du Japon, toujours pas transformé par Tamura, peu habile au pied (20-7, 47e). Comme en 1re période, la Russie tentait de revenir en puissance, avec une pénalité qui récompensait cet impact à l'heure de jeu (20-10, 60e). L'espoir était encore présent, mais les Russes devaient l'oublier, sur un dégagement raté de leur capitaine Vitaly Zhivatov, dont se goinfrait l'inévitable ailier Matsushima, qui profitait d'un 39e plaquage raté russe pour réaliser le triplé (30-10, 69e). Il devenait ainsi le premier joueur à le faire dans un match d'ouverture.
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La messe était dite: le Japon se dirigeait vers une large victoire, après un début de rencontre délicat, avec le bonus offensif en prime. Un carton plein idéal pour bien lancer leur compétition.. La Russie devra encore attendre pour décrocher la première victoire de son histoire en Coupe du monde.
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