Coupe du monde 2019 : Louis Picamoles, cadre sauvé
Le clap de fin surviendra bien après le Mondial. Pris dans la sélection française pour la Coupe du monde au Japon, Louis Picamoles pourra faire honneur une dernière fois au maillot orné du coq. Car le joueur de 33 ans a annoncé à ses partenaires qu'il avait disputé son dernier match au Stade de France, vendredi dernier face à l'Italie. Synonyme de retraite internationale à la suite de la Coupe du monde.
Louis Picamoles doit justement son salut à sa prestation récente contre les Transalpins, dernier match de préparation des Bleus. Titularisé d'entrée de jeu, il a su se montrer performant dans son rôle de porteur de balle et de gagne-terrain (77 mètres gagnés sur l’ensemble du match). Il a affiché de l’envie et de la volonté même s'il s'est montré également indiscipliné, recevant un carton jaune en première période. Cette rencontre a été en tout cas salvatrice car Picamoles avait vécu jusque là une préparation compliquée : un premier match préparatoire en tant que remplaçant face à l'Ecosse, puis une non-convocation pour le second duel contre le XV du Chardon. Avant une dernière chance qu'il a su saisir. "On l'a retenu parce qu'il a fait de belles prestations, a de l'expérience", a témoigné Jacques Brunel au moment de l'annonce de la liste.
Le plus capé du groupe
Jacques Brunel fait donc appel à son joueur le plus expérimenté du groupe élargi : 79 sélections, deux Coupes du monde jouées. Un atout qui pourrait aider dans ce groupe assez jeune. Son profil a donc convaincu l'encadrement bleu malgré certaines limites. Le joueur de 33 ans possède l'inconvénient de n'être qu'un pur 8, incapable d'être placé ailleurs sur la troisième ligne. Et ce poste est aussi pourvu avec Grégory Alldritt et Charles Ollivon. Le scepticisme sur sa convocation reposait aussi sur son manque de constance, d'endurance, de vitesse et de mobilité.
Mais avec Picamoles, Brunel mais aussi Fabien Galthié, qui a intégré le staff tricolore, misent sur un joueur expérimenté et capable d'impacter le match par son côté déménageur. Il possède un profil unique de perforateur au poste de N.8, capable d'avancer dans la défense, qui pourrait s'avérer précieux face à une opposition robuste (l'Angleterre par exemple, dernier adversaire en poule) ou comme "impact player", en entrant en cours de match face à des défenses fatiguées. Qualités que possèdent moins ses compères à la troisième ligne, Wenceslas Lauret et Yacouba Camara.
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