Coupe du monde 2019 : Sans pitié pour l'Irlande, la Nouvelle-Zélande se hisse en demi-finale
Au moment d’affronter la Nouvelle-Zélande, il y a toujours cette petite flamme, ce surplus de motivation qui donne toujours l’espoir que la montagne pourra être renversée au bout des 80 minutes de combat. Que ces hommes qui apparaissent comme invincibles vont baisser pavillon et rendre les armes. Un entrain qui est d’autant plus décuplé lorsque la majorité d’un stade entonne des chants à votre gloire pendant LE moment des All Blacks, le Haka et particulièrement leur Kapa O Pango. De quoi faire monter l’ambiance pour les uns, manque de respect pour les autres… les Néo-Zélandais, eux, ont choisi de répondre par le jeu.
Smith s'offre un doublé
Ce n’est pas pour rien que la fougère est double championne du monde en titre. Calme, précise, sereine. Jamais la Nouvelle-Zélande n’a tremblé. Une efficacité redoutable dans les zones de marque, comme lorsque Aaron Smith conclut une première séquence de jeu effectuée par ses avants devant la ligne irlandaise (10-0, 15e), ou quand le demi-de-mêlée s’arrache, à nouveau en filou, pour concrétiser l’accélération de George Bridge le long de la ligne (17-0, 20e).
Troisième essai, troisième registre : après la construction puis le débordement, le contre. Un plaquage viril mais correct de Sevuloni Reece sur Jonathan Sexton fait perdre la maîtrise du ballon au demi d’ouverture, Richie Mo’unga pousse au pied et Bauden Barrett assomme, déjà, un XV du Trèfle impuissant (22-0, 33e).
Les Blacks finissent à 14
L’impuissance face à une insolente maîtrise et efficacité, symbolisée par cette séquence à l’heure de jeu où les Irlandais ne parviennent pas à trouver la touche sur une pénalité. B. Barrett relance, monte et récupère une chandelle. Quelques temps de jeu plus tard, ce même arrière adresse une merveille de transversale pour Reece, conclue dans un second temps par Matt Todd (34-0, 63e).
Mais les Irish ne pouvaient rentrer au pays sur un fanny. Robbie Henshaw sauve l’honneur de ses troupes (34-7, 70e)... avant que Bridge n'enfonce un peu plus le clou en réponse, dans la foulée (41-7, 74e). Les Blacks finissent toutefois à 14, sévèrement, après un carton jaune reçu par Todd pour avoir, selon l’arbitre Nigel Owens, volontairement empêché CJ Stander d’aplatir un deuxième essai sur la base du poteau. Double peine car l’essai de pénalité est accordé. Qu’importe, cela n’empêche pas Jordie Barrett de planter la sixième réalisation de son équipe sur la sirène (46-14, 79e). Avec une facilité déconcertante. Mais l’opposition devrait être d’un tout autre calibre samedi prochain pour ce qui apparaît comme la finale avant l’heure, face à l’Angleterre…
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